Le Prince Albert II s'engage dans le sillage de son aïeul Albert 1er, avec une expédition de 9 étapes sur 3 ans, à bord du Yersin
Le départ, c'est ce jeudi. Le Yersin est un navire scientifique, qui porte le nom d'un médecin de l'institut Pasteur.
Demain jeudi, il quitte la principauté de Monaco pour un tour du monde de 3 ans en 9 étapes. A bord, l'équipage, mais aussi 18 membres de l'équipe scientifique qui interviendront tour à tour.
Ocean science is at the top of the agenda for explorer superyacht Yersinhttps://t.co/12OVCrABLY pic.twitter.com/WDqJlF41hH
— Crest Systems (@CrestSystemsEng) 25 juillet 2017
Monaco s'engage donc dans la tradition du commandant Cousteau et du prince Albert 1er, océanographe et grand-père de l'actuel dirigeant de la Principauté.
Il y aura des observations ponctuelles à la recherche des dernières espèces en voie de disparition comme le phoque moine aux Açores, ou au contraire, des espèces envahissantes, comme les poissons lions aux Antilles ou les algues sargasses
détaille professeur Patrick Rampal, qui dirige l'agence de recherches de Monaco. Il y aura aussi des programmes de recherche fondamentale. " Il s'agit d'étudier des milieux extrêmement préservés, d'autres très atteints par les pollutions humaines, ainsi que les monts sous-marin, dont on pense qu'ils sont les derniers sanctuaires de la biodiversité ", précise M. Rampal.
Une technologie innovante
Les quatre fléaux des océans (acidification, pollution, réchauffement et surpêche) poussent la grande faune marine à se réfugier et se reproduire dans ces monts sous-marins.
Le bateau utilisera la technique novatrice de l'ADN environnemental permettant de déceler la trace dans l'eau de ces gros poissons ou mammifères, et de savoir par où ils passent. "Pour la première fois au monde, on pourra le faire à bord, in situ, sur le bateau", souligne M. Rampal.
Le "Yersin" pourra pousser ses études jusqu'à 1.000 mètres de profondeur et il s'intéressera aussi aux coraux, aux bactéries et aux virus, bref à toute la chaîne biologique.
Le Yersin débutera ses recherches près de Madère et du Cap Vert, et reviendra à Monaco en 2020.
AVEC L'AFP -