Alors que les moustiques commencent déjà à s'inviter dans les jardins de la région Provence Alpes Côte d'Azur, la question se pose de savoir si ces petites bêtes pourraient être un moyen de transmission du Covid-19 ? Les experts sont catégoriques.
On le sait, le joli mois de mai n'est pas que le mois du muguet et de ses clochettes... Les moustiques commencent eux aussi à "fleurir" ! Un peu de chaleur, un peu de pluie et les revoici.
Et si le moustique tigre que l'on sait être le vecteur pour certaines maladies comme le zika ou la dengue, pouvait aussi avoir un rôle à jouer pour le coronavirus ?
Les experts sont formels : le moustique tigre peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Quand il le fait, c'est par piqure. Donc une transmission par le sang.
La contamination est respiratoire
Le Covid-19 rappelons-le est un virus respiratoire, transmis par des gouttelettes, on dit alors "par aérosol".Ces petites gouttes sont émises lorsqu’un malade tousse ou éternue, d'où le port du masque maintenant préconisé voire rendu obligatoire comme à Cannes ou Mandelieu-la Napoule dans les Alpes-Maritimes.
L'organisation mondiale de la santé - OMS examine encore les travaux de recherche en cours sur la manière dont le virus se propage. Elle communique les résultats actualisés sur son site au fil des jours.
A ce stade et sur la base de leurs données, aucune information ne suggère que les moustiques quels qu’ils soient, puissent transmettre le Covid-19 à l’être humain.FACT: The new coronavirus cannot be transmitted through mosquito biteshttps://t.co/TdKoGmWrIr#COVID19 #KnowtheFacts pic.twitter.com/fM3W12wni3
— World Health Organization (WHO) (@WHO) February 18, 2020
L'avis de l'Entente Interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen - EID
Les spécialistes de l'EID, que l'on connait bien dans le Sud est de la France pour lutter activitement contre le moustique tigre sont aussi clairs.Le sang d'un malade piqué pas un moustique ne peut pas être source de contagion :
"Les moustiques qui transmettent des pathogènes les ont préalablement ingérés via un repas de sang infecté", détaille l'EID.
"En cas de piqûre de sang humain infecté, le moustique digèrera tranquillement ce virus, comme il le fait pour tous les pathogènes non adaptés présents dans le sang qu’il consomme habituellement. Mais pour que le cycle fonctionne, il faut que le virus ait la faculté de résister à la digestion dans l’estomac du moustique, pour pouvoir ensuite infecter ses cellules, atteindre ses glandes salivaires et s’y répliquer. Ce qui n’est pas le cas pour le Covid."
Et si le moustique venait à "respirer" des gouttelettes contaminées ?
Voici la réponse des entomologistes de l’EID : "d’abord, la cuticule (couche externe protégeant ses organes) est hydrophobe (qui n’aime pas l’eau). Et les « spiracles » (les trous) permettant sa respiration sont extrêmement fins. De sorte qu’il faudrait non pas des gouttelettes mais des microgouttelettes, ainsi qu’une bonne dose de… malchance, pour qu’elles puissent franchir ces ouvertures."S'l est encore à cette date sous l’état d’oeuf ou de la larve, prêt à éclore, c'est quand même le moment de commencer la lutte pour éviter de la voir envahir notre été par les moustiques !