Impossible de ne pas les voir, les bénévoles des Week-ends solidaires, dans les rues de la commune de Trooz, à quelques kilomètres de Liège, en Belgique. Parés de leurs T-shirts colorés et d'un important matériel, ils viennent prêter main-forte aux habitants victimes d'inondations l'été dernier.
Une petite tape sur l’épaule en signe de réconfort. Des scènes comme celles-ci, envers les propriétaires sinistrés de ce hameau de Trooz, dans l’est de la Belgique de la part des bénévoles, se répètent.
Ce samedi 10 septembre, ce sont environ 80 bénévoles venus de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui investissent les logements où les stigmates des inondations du 14 juillet dernier sont encore très présents. La région wallonne avait alors déploré 38 victimes. La catastrophe a entraîné des dizaines de milliers de tonnes de débris.
Thierry ne ménage pas ses efforts. Il y a d’abord les trajets de brouettes pour évacuer les déchets.
Informaticien de profession, le Varois se dit troublé : "on fait un étrange rapprochement, il y a la même détresse des gens. Ils sont soulagés de voir de l’aide venir. Ce serait bien, évidemment, si on était plus nombreux."
Dans la rue de la Brouck-Cité, des petites maisons en brique sagement alignées, un ancien quartier ouvrier, qui de l’extérieur présentent bien.
A l’intérieur l’eau a fait des ravages. Thierry et les autres bénévoles s’efforcent de sécher le plâtre, une opération de décroûtage fastidieuse, faite à la main et avec des machines qui rejettent beaucoup de poussières. Tout cela sous les yeux de Sylvia, la propriétaire que l’on surprend à sourire.
"On se met immédiatement à leur place" explique le bénévole, "on s’imagine à sa place voir des gens arriver, quand on a une maison comme la sienne avec les plâtres qui sont détruits, on mesure l’ampleur du chantier, mais toute cette synergie, ça doit lui donner courage." L’intéressée acquiesce.
Evidemment deux jours, c’est une goutte d’eau dans l’océan tant la tâche est vaste. Mais ici, on se démène pour que tout aille vite. Les Français sont d’ailleurs accompagnés de bénévoles belges du Secours populaire Wallonie-Bruxelles et de l’association A Contre-Courant.
Finalement, c’est un élan collectif que Thierry résume de la sorte : "on a tous le même sentiment, on se déshabille un petit peu, on laisse tomber les habits de la ville, les soucis de tous les jours, y a une bienveillance extraordinaire."
Lui n’en est pas à son premier chantier solidaire, il en aime l’esprit, la philosophie : "y a une organisation des moyens matériels énormes, si seul on se sent impuissant, à 80 ça change tout. Et quand on repart d’un chantier y a une vraie émotion, on se dit, comme ici en Belgique, qu’on va revenir peut-être l’année prochaine. Des liens se créent. C’est très riche."
> France 3 Côte d'Azur, fondateur du groupe Facebook "Entraide aux sinistrés du haut-pays des Alpes-Maritimes - 2 octobre" sera sur place durant tout le week-end.