Où regarder les pluies d'étoiles filantes dans le ciel de Provence-Alpes et Côte d'Azur ?

C’est un événement céleste rare qui se produira dans la nuit prochaine, de ce mardi 30 au 31 juillet. Deux pluies de météorites illumineront le ciel, résultant du passage de la Terre dans l’orbite d’une comète. Planètes, nébuleuses, galaxies, cratères de Lune, les regarder nous émerveille. À condition d'aller au bon endroit, avec les bons accessoires pour faire de ce moment d'observation un spectacle inoubliable.

Rendez-vous avec le ciel ! C’est un phénomène qui se produit tous les 5 ans. La nuit prochaine,  deux pluies de météorites - les Delta aquarides et les Alpha capricornides, très brillants - traverseront le ciel à peu près au même moment.

Pour ceux qui aiment la précision, "Vous verrez généralement de nombreux Delta Aquariids mélangés aux Perséides, si vous les observez au début du mois d’août", indique également Earthsky.

Pour ce moment rare et les pour découvrir le ciel profond, comme les galaxies, on peut se rendre dans les nombreux observatoires de la région Paca. Mais on peut aussi rejoindre une Nuit des Étoiles organisée par une association de passionnés ou s'allonger avec un petit coussin sous la tête pour attendre les étoiles filantes. L'été, par ciel clair, loin des lumières des villes, le ciel se dévoile.

La haute précision des observatoires

Leurs télescopes sont puissants et vous révèlent ce que vos yeux sont incapables de discerner. Le centre d'astronomie Saint-Michel de l'Observatoire, dans les Alpes-de-Haute-Provence, possède 21 télescopes. C'est ici qu'a été découverte la première exoplanète en 1995. On y organise des nuits pour observer les étoiles filantes ou encore des lectures du ciel au laser.

Dans les Hautes-Alpes, on peut se former à la surveillance spatiale grâce à l'Observatoire des Baronnies provençales, situé à Moydans.

Toujours dans les Hautes-Alpes, l'Observatoire de Saint-Véran propose de dormir sur place. Une condition importante : pouvoir marcher pendant quatre heures avec un dénivelé pour accéder au site. Au moment où cet article est écrit, il ne reste plus que deux nuits disponibles au mois d'août.

L'Observatoire de la Côte d'Azur, situé à Nice, dépend de l'Université Côte-d'Azur. On y pratique à la fois la recherche et les manifestations grand public.

En revanche, pour des raisons de sécurité, il est 𝐒𝐓𝐑𝐈𝐂𝐓𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓 de monter aux sites de Calern et du Mont-Gros pour observer les aurores boréales annoncées pour cette nuit.

D'autres manifestations pour le public, notamment des visites sont proposées.

Les associations de passionnés

Ils possèdent des télescopes bien moins puissants que les observatoires. Mais bien plus efficaces que nos yeux ou nos jumelles. Ces astronomes partagent leurs connaissances et leur amour des cieux étoilés.

À l'Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, l'association Pesco Luno propose quatre ou cinq soirées d'observation par an. Elles sont publiques et gratuites, grâce au soutien des collectivités."Tout le monde se retrouve au stade. Nous avons plusieurs télescopes pour voir les objets du ciel profond, comme les galaxies", décrit Vincent Puech, président de l'association,"voir des nébuleuses, c'est voir des œuvres d'art."

300 à 350 personnes assistent à ces soirées. "Chaque été, la Terre traverse un essaim de poussières laissé par la comète Swift-Tuttle", raconte Vincent Puech. Nous voilà en pleine saison. Pour un spectacle impressionnant et inoubliable.

Observer en amateur

Pour observer le ciel sans groupe et sans télescope, il est recommandé de s'éloigner des villes à cause de la lumière. Un point en hauteur est le bienvenu, un soir où le ciel est dégagé et où la Lune n'est pas pleine.

À l’aide de jumelles, on peut déjà voir les détails des cratères de la Lune. Avec un bon antimoustique, l'observation devient plus paisible. Un plaid pour s'allonger, un petit coussin sous la tête et l'on peut se laisser aller à penser à la vitesse de la lumière, à notre prochain voyage dans l'espace, ou à la vie extra-terrestre.