La petite-fille du fondateur, Alexandra Oppenheim-Delauze a repris les rênes de la Comex il y a deux ans, avec pour objectif de relancer l'ex-leader mondial des travaux sous-marins.
Sa mère avait envisagé de vendre la Comex. Pour Alexandra Oppenheim-Delauze, qui lui a succédé comme Pdg, il n'en est plus question. Son grand-père Henri Germain Delauze a créé l'entreprise marseillaise en 1961. Elle en a repris les rênes, il y a deux ans, au décès brutal de Michèle Fructus.
explique-t-elle.J'avais trop d'amour pour mes grands-parents et ma famille, et trop d'amour pour cette société, pour dire non. Ce n'était pas possible,
De 2000 salariés à 50
Elle, qui a travaillé dans la maçonnerie, notamment, veut redonner des bases solides à l'ex-leader des travaux sous-marin, plombé par la crise pétrolière. Avec la fin de ses activités offshore, en 1992, la Comex a perdu près de 80% de son chiffre d'affaires. Aujourd'hui, avec 50 salariés, l'entreprise marseillaise est revenue à la taille de ses débuts, loin de son âge d'or, quand elle comptait parmi les dix premières entreprises exportatrices françaises, au milieu des années 80, avec 2.000 salariés et plus d'un milliard de francs de chiffre d'affaires.
Recentrage des activités
La division nucléaire a été vendue en 2001. L'entreprise s'est recentrée sur cinq départements : marine, ingénierie, services, innovation et espace. "Un patron, ce n'est pas un ingénieur, affirme la Pdg. Un bon manager, un leader, c'est celui qui montre la direction. Ce que j'aime, c'est mettre les gens en autonomie".
La Comex a conservé son ADN, avec ses caissons hyperbares et hypobares qui ont fait sa réputation, tout en investissant de nouvelles niches sous-marines. Sa technologie va être utilisée en Amérique du Sud d'ici quelques semaines pour cartographier une épave gisant à 6.000 m de fond. Alexandra Oppenheimer-Delauze rêve de nouvelles conquêtes pour la Comex. En septembre, la compagnie a envoyé mardi une maquette de la Bonne Mère dans la stratosphère, à trente kilomètres au-dessus de la Terre.