Suite aux annonces de la ministre de la transition écologique sur l'interdiction des spectacles d'animaux sauvages dans les cirques et de la reproduction des dauphins, la princesse Stéphanie réagit. Pour elle, "on s'occupe des animaux parce que l'on n'est pas capable de s'occuper des humains".
Les animaux sauvages vont-ils quitter la piste aux étoiles ? Les fauves, les éléphants vont-ils disparaître des cirques, les orques et les dauphins des parcs ?
La nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili veut "ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux." Cette position semble faire suite au succès du "parti animaliste" qui a recueilli près d'un demi-million de voix aux Européennes de mai 2019. Cette interdiction des spectacles d'animaux sauvages dans les cirques ambulants et de la reproduction des dauphins, "peut être appliquée par voie règlementaire sans forcément passer par une loi" selon la ministre.
Depuis plusieurs années, la princesse Stéphanie milite pour la reconnaissance du cirque traditionnel au patrimoine immatériel de l'humanité auprès de l'UNESCO.Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l'on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être.
La ministre ne s'est pas engagée sur un échéancier pour les cirques, mais selon des sources de la profession reçues la semaine dernière au ministère, elle a évoqué une transition de cinq ans.
Le cirque est un spectacle vivant, c'est le ministère de la culture qui devrait s'en occuper et non celui de la transition écologique. On mélange les deux. Le cirque fait partie de notre patrimoine culturel, il faut le préserver.
La France rejoint la vingtaine de pays européens qui ont déjà interdit ou limité la présentation d'animaux sauvages dans les cirques. Des restrictions également prises par quelque 400 collectivités locales en France, a rappelé Mme Pompili.
"On devrait s'occuper des humains plutôt que de s'acharner sur les cirques, j'avoue ne pas comprendre. J'espère que la ministre a rencontré les gens du cirque", pour la princesse Stéphanie de Monaco.
La vraie transition écologique, c'est nettoyer les océans de leurs déchets plastiques et non pas y remettre des dauphins vivant dans les parcs.
Vers un référendum ?
La pétition pour un "référendum pour les animaux", demandant l'interdiction des spectacles d'animaux sauvages, de la chasse ou courre ou de l'élevage pour la fourrure, a été signée par plus de 820.000 internautes et obtenu le soutien de 141 parlementaires (il faudrait 4,7 millions de signataires et 185 parlementaires pour organiser le scrutin).Le référendum pour les animaux expliqué par Hugo Clément :Une somme de 8 millions devrait être investi sur la table pour la reconversion des cirques ambulants (les cirques et autres spectacles sédentaires ne sont pas concernés) et des trois delphinariums du pays dont celui d'Antibes.
Une proposition de loi
Une proposition de loi portée par Cédric Villani contre la maltraitance animale qui reprenait les éléments de Barbara Pompili devait être votée jeudi 8 octobre à l'Assemblée nationale.
Les députés privés de temps par de longs échanges sur un premier texte au menu de l'hémicycle jeudi, ne sont jamais allés jusqu'au vote.
Le combat continue, le texte est là et la majorité peut l'inscrire à l'ordre du jour quand elle le souhaite.
Quel dommage que nous ne puissions poursuivre le débat sur la #PPLAnimaux. Le choix qu’ont fait certains de se soustraire aux discussions sur les chasses cruelles et les conditions d'élevage ne fait pas honneur à notre institution. @edsassnat #DirectAN pic.twitter.com/Lsmf5YCuLT
— Cédric Villani (@VillaniCedric) October 8, 2020
La proposition présentée était expurgé par la majorité des mesures contre la chasse à courre ou l'élevage intensif.