La commission européenne a décidé de poursuivre la France devant la cour européenne de justice de l'UE pour non-respect des normes de qualité de l'air. Cinq autres pays dont l'Allemagne sont également poursuivis. Nicolas Hulot annonce des mesures dans un projet de loi présenté en juin.
Héritage
Dans un communiqué, le ministère de la Transition écologique explique "Nous héritons des choix du passé en matière d'aménagement du territoire, de politique énergétique " et le gouvernement est "résolu à agir (...) pour "permettre à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé".
et de rappeler qu'un "paquet de nouvelles mesures seront inscrites dans la loi d'orientation des mobilités en juin"
Normes dépassées
Bruxelles poursuit la france et cinq autres pays. La France est visée pour le non-respect des limites de dioxyde d'azote (NO2), issu des pots d'échappement, principalement dans les agglomérations.
En 2016, 12 zones, dont Paris, Marseille et Lyon, ont ainsi dépassé la limite moyenne annuelle de 40 microgrammes/m3, la capitale atteignant même 96 microgrammes/m3.
La France reste sous surveillance concernant les particules fines (PM10).
Une dernière chance
En janvier dernier, la Commission réclamait un plan d'action et avait accordé une "dernière chance" à plusieurs pays européens. La France rendait sa copie en février avant de présenter des plans spécifiques pour les 14 zones les plus polluées du pays. Des plans "à la hauteur des enjeux" pour Nicolas Hulot.
La future loi mobilité prévoit notamment "des financements pour accompagner le déploiement de zones à faibles émissions dans les territoires les plus polluées"
et pour soutenir le vélo et le covoiturage, ont assuré jeudi les ministères de la transition écologique et des transports.
Urgence
Le Réseau Action Climat, qui fédère des ONG comme Greenpeace ou WWF, a jugé "très urgent de refondre structurellement la politique de transports, dans tous ses aspects:
infrastructures, financements et investissements, fiscalité, gouvernance et aide au changement de comportement".
Selon l'Agence européenne de l'environnement, la pollution aux particules fines est responsable de près de 400.000 décès prématurés par an, dont 35.000 en France.
Pour le NO2, les morts prématurées sont estimées à 75.000 par an en Europe, dont 9.300 en France.