Les salariés d'Aviapartner sont en grève ce vendredi 16 juillet à l'aéroport de Nice. Ce groupe assure l'assistance au sol des compagnies aériennes. Des retards et annulations de vols sont à prévoir.
L'intersyndicale d'Aviapartner appelle à la grève ce vendredi 16 juillet à l'escale de Nice, Marseille et Nantes. Une journée de grève pour protester contre "la forte dégradation des conditions de travail et la préservation des droits des salariés et la rupture du dialogue social". Vers 10h15, les salariés se sont positionnés sur les voies du tramway 2 entraînant une perturbation du trafic. A 11h20, ils sont entrés dans le calme dans le terminal 2 pour manifester.
150 salariés en grève à Nice
La mission de cette entreprise, assurer l'assistance au sol des compagnies aériennes, hors Airfrance et Easyjet, cette assistance concerne 70% des compagnies en escale à Nice.
Grève AviaPartner vendredi 16 juillet : des perturbations à prévoir (vols + accès routiers) plus d’infos sur notre site https://t.co/krH9lEDTFj
— Aéroport de Nice (@AeroportNice) July 15, 2021
Au total, plus de 300 compagnies aériennes sont clientes du groupe Aviapartner. Selon l'intersyndicale, il est aujourd'hui le 1er acteur européen pour le traitement des passagers (traitement des passagers et des bagages, assistance aux avions, nettoyage, cargo …).
Vols retardés ou annulés, tram bloqué
340 salariés travaillent sur la plateforme niçoise. L'intersyndicale annonce parmi eux, 200 grèvistes de quoi désorganiser le trafic. "Si nous ne sommes pas là, la conséquence c'est le retard ou l'annulation de certains vols" explique une déléguée syndicale. La circulation du tramway entre le terminal 1 et 2 est interrompue.
Au total, le groupe emploie actuellement 6000 salariés en Europe. Selon l'intersyndicale, en 2019, près de 30 millions de passagers ont été traités et le chiffre d’affaires consolidé avoisine le demi-milliard d'euros. De plus, l'activité Cargo a plus qu'explosé sur l'année 2020/2021.
Aviapartner aurait augmenté considérablement le tarif des contrats avec les compagnies aériennes. De nouveaux contrats ont même été signés.
Le prétexte de la crise sanitaire ?
Malgré tout cela, sous prétexte de la crise sanitaire, la direction a donc décidé de dénoncer nos accords d’entreprise et veut imposer, de surcroit, à tous les salariés une flexibilité maximum : coupures pendant la vacation, délai de prévenance réduit à 72h, etc.
Voici les revendications des salariés :
- Le Rétablissement des accords d’entreprise et des usages.
- Davantage de moyens humains et matériels.
- L’alignement des salaires pour les employés au coefficient 200.
- Le Calcul de la prime d’ancienneté sur le salaire de base pour tous les salariés.