Le candidat LR Renaud Muselier s'est "engagé" en cas de victoire au second tour, dimanche 27 juin, à créer un "comité" pour donner la parole à la gauche et aux écologistes, qui se sont retirés pour faire barrage au RN.
En cas de victoire au second tour des élections régionales Renaud Muselier, candidat LR promet de créer un comité pour représenter la gauche et les écologistes.
"Pour la seconde fois, les forces de gauche seront absentes" au Conseil régional, constate Renaud Muselier lors d'une conférence de presse.
Finalement, comme aux régionales de 2015 la gauche s'efface. Cette année c'est le Rassemblement écologique et social de Jean-Laurent Félizia qui s'est désisté en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, pour faire barrage à Thierry Mariani, représentant du Rassemblement national, qui est arrivé en tête au premier tour avec 36,4%.
Après avoir salué le forfait de la gauche, Muselier s'est "engagé" à créer un "comité" d'une vingtaine de membres permettant de représenter les neuf formations politiques de gauche et écologistes réunies au sein du Rassemblement écologique et social de M. Félizia.
Selon le candidat LR, ce comité pourra se réunir à l'hôtel de région avant chaque assemblée plénière et chaque commission permanente et pourra à chaque fois "proposer deux délibérations, un voeux et une motion", qui seront déposées par le président du groupe LR ou un membre de l'exécutif régional.
De même, "chaque début d'année, un représentant de ce comité pourra intervenir en assemblée plénière pour un discours de politique générale", a promis M. Muselier.
En 2015 Estrosi avait crée un "Conseil territorial"
Lors des élections régionales en 2015, après le retrait entre les deux tours de la liste socialiste de Christophe Castaner, le chef de file de la droite Christian Estrosi, avait crée un "Conseil territorial" de quelque 150 membres, extérieur au Conseil régional.
Ce Conseil territorial, finalement rebaptisé "conférence régionale", ne s'est réuni que deux fois avant de disparaître en juillet 2017. Il a été supprimé par Renaud Muselier, lorsqu"il a succédé à Christian Estrosi comme président de région. "Cette usine à gaz n'a jamais fonctionné", reconnaît Muselier.
Thierry Mariani a aussitôt dénoncé cette proposition. "Tout cela me semble assez bizarre... Les électeurs devraient réellement se poser des questions", a-t-il lâché.
En revanche, Renaud Muselier abandonne son idée de créer un observatoire de son plan environnemental qu'il comptait confier à l'opposition de gauche absente du Conseil régional: "J'ai fait marche arrière sur cet observatoire, il était trop rétréci, je me suis rendu compte qu'ils ne veulent pas être cantonnés seulement à l'environnement".
De même, le candidat LR a justifié son refus d'une fusion entre sa liste et celle de Laurent Félizia par le fait qu'il restait "un homme de droite".