Emblématique des impasses du dialogue social, le procès de cinq adhérents de la CGT, jugés pour l'épisode de la "chemise arrachée" du DRH d'Air France, a été renvoyé à septembre peu après son ouverture vendredi. Des milliers de manifestants s'étaient mobilisés en France, comme à Marignane.
Le procès des salariés d'Air France impliqués dans l'épisode de la "chemise arrachée" de leur DRH, a finalement été reporté peu de temps après son ouverture, aux 27 et 28 septembre prochains.
Quinze salariés d'Air France au total étaient convoqués devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) : cinq pour "violences en réunion", encourant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende, et dix pour "dégradations" lors de la manifestation du 5 octobre contre un plan de restructuration de la compagnie aérienne menaçant 2.900 emplois.
Saisi d'une demande de renvoi présentée par la défense, le tribunal, contre l'avis du procureur, a décidé d'ajourner le procès aux 27 et 28 septembre, estimant préférable d'examiner le dossier sur deux jours au lieu d'un seul.
Des rassemblements ont eu lieu dans toute la France, en soutien aux prévenus. A l'aéroport Marseille-Marignane, ils étaient un millier à s'être rassemblés. Aux côtés des personnels d'Air France, des portuaires, et "métallos" de la CGT venus par solidarité.