Résultats Présidentielle 2022 en Paca : une abstention en hausse par rapport à 2017

L'abstention en Paca a atteint à 27,51%. Elle est légèrement inférieure à la moyenne nationale, 28,01%, mais reste en forte hausse par rapport à 2017.

Emmanuel Macron remporte l'élection présidentielle avec près de 58,6% des voix face à Marine Le Pen. Cette élection a été marquée par un record d'abstention. Jamais le second tour de l'élection présidentielle n'avait aussi peu mobilisé les Français. 16,6 millions d'électeurs se sont abstenus, soit 28% du corps électoral contre 25,4% en 2017.

Second tour 2022 par rapport à 2017

L'abstention en Paca atteint 27,51%, un taux légèrement inférieur à la moyenne nationale de 28,01%, mais supérieur de deux points par rapport à 2017. 

Dans le détail, l'abstention est la plus forte dans les Bouches-du-Rhône : 29,10% contre 26,6% en 2017. Viennent ensuite les Alpes-Maritimes : 27,89% contre 26,1% en 2017 ; le Var : 26,09% contre 25,4% en 2017 ; le Vaucluse : 25,94% contre 23,4% en 2017, les Alpes-de-Haute-Provence : 24,91% contre 23,1% en 2017 et les Hautes-Alpes : 24,04% contre 22,6% en 2017.

Premier tour 2022 par rapport à 2017

En 2017, le taux d'abstention national était de 22,23% au premier tour contre 26,31% le 10 avril dernier. En Paca, il était de 21,22% en 2017 contre 26,19% cette année. Une participation qui chute de 5 points. 

Dans le détail, l'abstention est la plus forte dans les Bouches-du-Rhône : 27,20% contre 21,87% en 2017. Viennent ensuite les Alpes-Maritimes : 26,75% contre 21,25% en 2017 ; le Var : 25,73% contre 21,28% en 2017 ; le Vaucluse : 24,70% contre 20,03% en 2017, les Alpes-de-Haute-Provence : 22,87% contre 19,22% en 2017 et les Hautes-Alpes : 22,34% contre 18,94% en 2017.

Une abstention "intermittente" majoritaire

Pour Christèle Lagier, maîtresse de conférence en Sciences politiques à Aix-en-Provence et Avignon, il faut prendre en compte une variable essentielle dans ces élections : l'abstention "intermittente", majoritaire dans ces élections. 

Il s'agit d'électeurs qui ne votent pas tout le temps. Ils vont voter aux élections nationales et ne se déplacent pas pour les élections locales, par exemple. 

"L'abstention est très corrélée à la variable sociable, analyse Christèle Lagier. Ici, c'est toute une partie de l'électorat populaire qui n'est pas allée voter. Les populations les plus en difficultés sociales s'abstiennent. Elles se sentent abandonnées par le politique. LREM ne les capte plus du tout". 

Quant à la comptabilisation du vote blanc, cela pourrait également rebattre les cartes. "C’est la mise en cause de la légitimité de leur élection. C'est une porte qui ne va pas être ouverte."

Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs et nuls sont comptabilisés et rendus publics, mais ils ne sont pas considérés comme des suffrages exprimés. Les électeurs qui votent blanc n’ont donc pas plus de poids que les abstentionnistes.

Or, s'il était comptabilisé, il pourrait permettre d'invalider une élection. Il pourrait par exemple être considéré comme un candidat à part entière. S’il arrivait en tête d’un suffrage, il l’emporterait et l’élection serait invalidée.

 

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