Une plainte pour discrimination raciale a été déposée, annonce le député LR du Vaucluse Julien Aubert après que Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant a reconnu mercredi sur Europe 1 que l'Unef organisait des rassemblements interdits aux blancs.
"Ce syndicat étudiant se présente comme progressiste et de gauche. Mais en réalité, il n'accepte pas les personnes non pas pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils pensent. C'est inacceptable", s'insurge Julien Aubert.
"Plusieurs parlementaires, comme Valérie Boyer et Guy Tessier, m'ont rejoint pour déposer plainte ce jeudi 18 mars pour discrimination raciale", a annoncé jeudi le député LR de Vaucluse. Julien Aubert réclame en outre "une enquête parlementaire".
? [COMMUNIQUÉ DE PRESSE] ?
— Julien Aubert (@JulienAubert84) March 18, 2021
? Réunions étudiantes discriminatoires interdites aux “blancs” par l’ @UNEF : avec 4 élus et @GuilhemCarayon nous saisissons le procureur de la République.#MelanieLuce #UNEF pic.twitter.com/7nL2W4K2mA
La polémique enfle ce jeudi au lendemain des propos tenus par la présidente de l'Unef sur Europe 1. Mélanie Luce a évoqué l'existence de réunions "non mixtes", en clair interdites aux blancs, "pour permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Réagissant sur France Info, le patron des députés LREM et ancien ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a déclaré : "L'Unef a fait un choix, pour survivre, d'un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux". Il voit là "une forme de séparatisme".
Il faut "condamner cela", et "si les faits relèvent du pénal, cela doit faire l'objet de poursuites pénales", a-t-il ajouté.
Le président LR de la région Paca Renaud Muselier a pour sa part demandé "l'interdiction immédiate de cette pratique raciste".
Terrible aveu : l’@UNEF, organisation représentée dans la plupart des facs françaises, organise des réunions interdites aux Blancs, cachées sous le terme de « non-mixité ».
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) March 18, 2021
Pour protéger nos valeurs républicaines, je demande l’interdiction immédiate de cette pratique raciste ! ⛔️ pic.twitter.com/2uJ5PGDBI8
La subvention versée à l'Unef est également pointée par le député LR des Bouches-du-Rhône Eric Diard: "Plus de 630.000 euros de subventions de l'État (...) pour développer le séparatisme ?", interroge-t-il.
"C'est inadmissible. Je suis profondément choqué. Cela s'appelle de la discrimination. L'Unef de Julien Dray, ce n'était pas ça du tout !", s'exclame le député LR des Bouches-du-Rhône.
Eric Diard ajoute : "Ce syndicat étudiant doit s'engager à respecter les valeurs de la République. J'attends donc des sanctions de la part du ministère de l'Intérieur ou du Ministère de l'Enseignement supérieur. Je ne parle pas de dissolution, mais de sanctions financières dans un premier temps. On ne peut pas arriver à des extrémités comme cela".
La dissolution du syndicat étudiant réclamée
Le sénateur RN Stéphane Ravier réclame lui aussi la dissolution du syndicat. "Les propos de la présidente de l’UNEF ne devraient pas provoquer une polémique, mais une indignation : c’est du racisme antiblanc. Le ministre de l’Intérieur devrait dissoudre cette association pour mettre fin à ses souffrances… et aux nôtres", estime l'élu marseillais.
Eric Ciotti demande au ministre de l'Intérieur de dissoudre le syndicat étudiant. "L’Unef organise des réunions interdites aux blancs ! Ce syndicat se sépare de la République. La question de sa dissolution se pose clairement @GDarmanin Toutes les haines doivent être combattues avec la même détermination", a tweeté le député LR des Alpes-Maritimes.
L'Unef avait déjà été vivement critiquée début mars à droite après des accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences-Po Grenoble.