Toulon, sous pression, a décroché sa première victoire de la saison (20-13) sur la pelouse du Stade Français, au terme d'un bras de fer bien décevant, dimanche en clôture de la 3e journée de Top 14.

Ce choc, tronqué par les absences, entre les Parisiens, champions de France en titre, et les Varois, triples champions d'Europe, aura finalement accouché d'une prestation minuscule et, à aucun moment, on n'a flairé l'air des sommets qu'il promettait.

RCT privé d'une vingtaine de joueurs

Mais dans une période troublée pour le RCT, privé d'une vingtaine de joueurs en raison de la Coupe du monde et jusque-là en panne sèche dans le jeu, ce résultat aura le mérite de redonner un peu le sourire au président Mourad Boudjellal. Ce dernier, inquiet du triste aspect de ses troupes, semblait vouloir réorganiser l'encadrement de son équipe, après avoir exploré une piste très médiatisée auprès de Fabien Galthié. Cela attendra sûrement un peu, à la faveur de ce succès à l'extérieur qui compense ainsi la défaite à Mayol contre le Racing 92 fin août (27-22).

Ce revers est en revanche pesant pour les Parisiens qui traînent la patte au classement (12e) et devront se déplacer à Montpellier le week-end prochain pour espérer sauver les meubles avant une longue coupure d'un mois, pour laisser place aux sélections.

Que l'ombre d'elles-mêmes

Longtemps au coude à coude avec Toulon (13-13), ils ont été privés du moindre point au classement sur un essai à quatre minutes de la fin de l'arrière du RCT Lachlan Turner, à l'issue d'une très longue séquence bien maîtrisée. Auparavant, à l'image de l'éclairage défaillant qui a privé les acteurs et spectateurs d'un partie du spectacle, les deux équipes n'ont été que l'ombre d'elles-mêmes. Ainsi, le Stade Français a payé une indiscipline chronique dans le jeu au sol, avec 8 pénalités concédées dans ce secteur. Et on n'a rien vu de ce RCT habituellement si conquérant et si dominateur dans les duels.

Maladresse

Si les deux formations se sont si longtemps neutralisées, c'est principalement en raison de leur maladresse. Chacune a égaré une douzaine de points au pied, sans compter les ballons perdus ou tombés, à l'image de ces 8 en-avants toulonnais. Bref, ce n'est pas tant ce brouillon de rugby qu'il faudra retenir que l'élan qu'il redonne à Toulon, désormais 8e au classement. Et le coup d'arrêt qu'il représente pour une équipe parisienne soudainement dans la difficulté.

Bernard Laporte, entraîneur de Toulon:
"Il n'y a aucune satisfaction ou soulagement particuliers d'avoir gagné. La route est longue. L'an dernier, on avait fini premiers en perdant à Castres et au Stade Français... J'avais dit simplement qu'on n'allait pas laisser un difficile héritage aux 20 joueurs qui n'étaient pas là (en raison du Mondial, ndlr) et qu'il fallait récupérer ces quatre points perdus à domicile contre le Racing (lors de la 1re journée, ndlr).

Je suis fier de leur rébellion, de leur réaction.


C'est le 3e match seulement, on n'allait pas s'exciter non plus. J'ai dit qu'on allait se concentrer sur nous et c'est ce que les joueurs ont fait, ils ont eu une réaction d'orgueil."
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