Areva va supprimer 450 postes d'ici un an sur ses installations de la Drôme, dont le site de Tricastin. Les syndicats ont négocié un plan de départs volontaires plutôt que des licenciements.
Les salariés le redoutaient, la direction d'Areva l'a confirmé : 450 postes seront supprimés d'ici un an sur les diverses installations du groupe dans la Drôme. Les principaux syndicats ont négocié un plan de départs volontaires plutôt que des licenciements. Depuis 2 ans, l'entreprise enregistre des pertes abyssales.
Le groupe nucléaire Areva est contraint à faire des économies du fait de la persistance de lourdes pertes. "Entre 400 à 450 postes sont supprimés. Les entités Areva NC, SET et Eurodif sont concernées", a indiqué un porte-parole du groupe, interrogé sur les informations
communiquées aux salariés lors d'un comité d'entreprise tenu sur le site du Tricastin.
Areva, qui a encore perdu 2 milliards d'euros en 2015, après 4,8 milliards en 2014, avait annoncé en octobre la suppression de 2.700 emplois en France. Depuis, plusieurs plans ont été soumis à consultation dans les différentes entités du groupe, qui emploie près de 3.350 personnes dans la Drôme.
Selon un syndicaliste CGT, Areva NC (fabrication de combustible nucléaire) connaîtrait 331 suppressions de postes. La Société d'enrichissement du Tricastin (SET) perdrait quant à elle une centaine de postes. Une cinquantaine de salariés serait toutefois transférée à Areva NC.
Enfin, tous les postes Areva NP (ingénierie des réacteurs) du site de Pierrelatte seraient transférés sur celui de Romans-sur-Isère, au nord du département. Une dernière information confirmée par le site romanais.
Ce plan doit toutefois encore être approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), a précisé le porte-parole. Les premiers salariés pourront donc être amenés à quitter l'entreprise dès le 1er avril.
"Plusieurs mesures ont été mises en place lors de ces derniers mois. Certains vont partir en pré-retraite, en retraite, d'autres vont créer leur propre entreprise", poursuit le syndicaliste.
"Près de 130 personnes vont bénéficier de mesures d'accompagnement, d'autres ont choisi de partir à la retraite ou de quitter l'entreprise", ajoute quant à lui le porte-parole.