Ce samedi matin, un bus chargé de dons issus d'une collecte de la ville du Cannet est parti en direction de la Pologne. Au retour, il transportera une quarantaine de refugiés Ukrainiens.

Société
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Le Cannet a lancé un appel à la solidarité, et les habitants ont répondu présent. Jeudi et vendredi, les dons ont afflué au centre de collecte à la Palestre. L'ambassade d'Ukraine avait fait parvenir une liste de matériel de première nécessité :

  • Lits de camp
  • Sacs de couchage
  • Couvertures de survie
  • Produits d'hygiène (gel, savon, dentifrice, brosse à dents, rasoir, serviettes hygiéniques, …)
  • Couches, lait maternel, petits pots pour bébés
  • Médicaments (non périmés), pansements, gants à usage unique, masques chirurgicaux, matériel de sutures, blouses médicales
  • Denrées alimentaires non-périssables...

Les dons numéraires étaient aussi acceptés, par chèque à l'ordre du Trésor Public. Des urnes ont ainsi été mises à disposition l’Hôtel de ville au Cannet-centre, au Centre administratif à Rocheville et au Centre administratif de Garibondy.

Elan de solidarité

Triés, empaquetés, des dizaines de cartons sont partis ce matin vers la frontière de la Pologne.  Dans le bus, un adjoint à la mairie, chirurgien à l'hôpital de Cannes.  Et un couple de jeunes ukrainiens installés en France.  Ce sont eux qui ont mis la mairie du   Cannet  en contact avec la ville ukrainienne dont sont issus la quarantaine de femmes et d'enfants qui seront rapatriés en France mardi.  

La ville, restera secrète jusqu'à ce que le camion militaire qui transporte les passagers ait passé la frontière.  " Nous avons, grâce à des habitants du Cannet qui sont franco-ukrainiens, ciblé une commune qui nous a fait part de ses très grosses difficultés, puisqu’elle a été parmi les premières bombardées. Donc nous allons accueillir des femmes et des enfants qui viennent de cette commune. C’est pour nous important de pouvoir leur apporter notre aide et puis de pouvoir les accueillir pendant la période qui sera nécessaire" explique Michèle Tabarot, député des Alpes-Maritimes et ancienne maire du Cannet.

Actuellement, le camion se situe à 300 km de la frontière polonaise, et doit encore passer de nombreux check-points.


Le bus français va mettre   près de   24h  à rejoindre le lieu de rendez-vous.  Quatre chauffeurs, français, italiens et autrichiens vont se relayer durant le trajet.  Olivier   Ponsot, un des chauffeurs, fera la première partie du trajet.  Pour lui, s'impliquer à son niveau était une évidence :   " Je  crois qu’on sent un peu partout un élan de solidarité, et ça nous touche de voir tout ça, de savoir toutes ces personnes dans la détresse.  C’est normal pour moi de participer à cet élan de solidarité".

Un accueil encadré 

Le camion et le bus devront se retrouver à la frontière parmi un flot de plusieurs milliers de réfugiés fuyant le pays.  Dans le convoi, une vingtaine de femmes et une vingtaine d'enfants.  Parmi elle, six viennent d'apprendre qu'elles sont veuves.

Alors à l'arrivée du bus au   Cannet  prévu mardi, l'accueil est déjà prévu.  Une psychologue de la mairie sera là, ainsi que des interprètes.  Des vêtements, et des denrées alimentaires seront fournies aux familles et de nombreux   cannetans  ont mis des hébergements à dispositions.  

Si vous souhaitez vous renseigner ou apporter votre contribution, vous pouvez contacter la cellule dédiée aux numéros suivants : 06 22 36 72 62 ou 06 19 47 57 09, ou par email : soutien-ukraine@mairie-le-cannet.fr 

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