Maître Pierre Bruno défend à partir de ce matin le principal prévenu d'un trafic international de cocaïne. Des débats sous haute tension après une audience reportée la semaine dernière à cause de menaces de mort adressées dans un SMS.
Menaces de mort contre un avocat marseillais : le procès débute ce lundi
Après les menaces de mort adressées dans un SMS à l'avocat du principal prévenu d'un procès portant sur un trafic international de cocaïne, lues mercredi en audience, les débats se sont ouverts lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille.Un SMS menaçant de mort Me Pierre Bruno, avocat de Gérard Clar, poursuivi pour importation en récidive de cocaïne depuis l'Espagne, revendue ensuite à un réseau cannois et dans une cité marseillaise, avait provoqué mercredi le désistement ou la récusation de l'ensemble des avocats.
Me Bruno avait lu en début d'audience le texte de ce SMS :
Si tu défends encore Gérard Clar ou si tu le fais sortir en provisoire, on te tue toi et ta famille. A lui, tu peux dire qu'on le tuera même dans le cellulaire. Quant à ses amis et à leurs avocats, on aura tout le procès pour les faire. Qu'il ne s'inquiète pas"
Dans un but d'apaisement des esprits, le président du tribunal, Patrick Ardid, avait ordonné une suspension du procès jusqu'à lundi matin, tout en précisant: "On a tous pu se sentir menacé ou l'avoir été. Mais notre réponse ne peut pas être d'arrêter le cours de la justice car si demain nous acceptons que la justice s'arrête pour des menaces par SMS, alors il n'y a plus de justice."
Mesures exceptionnelles
Des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises autour de ce procès prévu jusqu'au 8 juillet, notamment la présence dans la salle d'hommes du Raid, encagoulés et armés de fusils d'assaut.L'avocat marseillais est placé également sous protection policère.