La demi-finale qui vient de se jouer contenait plusieurs symboles, et baignait ainsi dans une atmosphère particulière. D'abord, affrontement familial entre un jeune prodige, son père et ses oncles. Et puis de nouvelles étoiles à gagner, et une victoire historique. Retour sur émotion et spectacle.
Jamais une demi-finale n'avait généré autant d'émotion ni de symboles. D'abord, évidemment, le prodige Tyson Molinas allait croiser le fer avec son propre père, "Ben" Molinas. Mais encore, à 16 ans, Tyson pouvait continuer à espérer réaliser un doublé d'anthologie : détenir le titre de la Marseillaise minots, et remporter celle des séniors. Jean-Michel Puccinelli lui aussi jouait gros : jamais il n'a atteint la finale du Mondial, échouant trois fois à ce stade de la compétition. Et Vigo Dubois pouvait décrocher une cinquième étoile ici à Marseille. Face à eux, des rêves là aussi. "Mamour" souhaite de toutes ses tripes gagner une fois, lui qui a déjà perdu trois fois en finale. Son frère "Lol" lui s'est par deux fois incliné en demi-finale. Mais tous ne pouvaient réaliser leurs rêves....
Tyson, un phénomène incontestable
Un grand Tyson, et deux Molinas en dessous de leur niveau ont décidé de la partie. En effet, Tyson a livré un récital de carreaux, tandis que son père Ben et son oncle Lol perdaient trop de boules importantes et décisives. Si l'équipe de Jean-Michel Puccinelli débutait fort cette demi-finale et prenait l'avantage 5 à 1, les trois frères Molinas parvenaient à hisser leur jeu, et à profiter de la défaillance au point de Vigo Dubois.
Ainsi, ils recollaient 6 à 6, au terme de la septième mène, et l'affrontement aurait bien pu tourner à leur avantage. Mais hélas pour eux, Ben manquait la mène suivante une boule importante, et Lol perdait ses deux boules. Sentence immédiate : 4 pour Puccinelli et les siens, qui se rapprochaient dangereusement de la gagne. Mène suivante, Puccinelli frappait au point, et amenait son équipe à 11 à 6.
Et la dernière mène symbolise à elle seule l'ensemble de la partie : Lol tirait à deux, manqué perdu. Une belle occasion de recoller, et surtout de ne pas perdre. Mais hélas, pas droit, l'aventure s'arrêtait là pour les Molinas frères. Aux portes de la finale. Une finale qui peut déjà entrer dans l'histoire bouliste, si un certain jeune phénomène venait à l'emporter....