Plus de 16% des habitants des Alpes-Maritimes et 13% de ceux du Var ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19. La campagne de vaccination devrait accélérer dans les prochaines semaines.
Après avoir été le département le plus lourdement touché par la Covid-19 en février et début mars, avec à la clé un troisième "confinement" mais aussi une dotation supplémentaire de vaccins, les Alpes-Maritimes sont, après la Corse-du-Sud, le département ayant la plus importante proportion d'habitants ayant reçu au moins une dose de vaccin.
Plus de 16% des Azuréens, soit plus de 178.000 personnes, ont bénéficié d'une injection au moins. Dans le Var, ce nombre s'élève à 134.000, soit presque 13% des Varois. Pour les deux départements, ces chiffres sont au-dessus de la moyenne nationale, qui s'établit à 12%.
Majoritairement des plus de 75 ans
C'est dans les Ehpad que l'on trouve la plus grande proportion de vaccinés. Près de 69% des résidents ont reçu au moins une dose, et 52% deux doses, dans les Alpes-Maritimes. Dans le Var, 89% des résidents ont reçus au moins une dose, et plus de 68% sont totalement vaccinés.
L'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte-d'Azur précise que 30% des personnes âgées de 80 ans et plus ont reçu au moins une dose de vaccin.
La proportion baisse à 20% pour la classe d'âge de 75 à 79 ans, à 13% pour les 70 – 74 ans et à 10% pour les 55 à 69 ans.
Selon les données de la Sécurité Sociale, communiquées aux mairies, la moyenne des personnes de 70 ans et plus vaccinées dans les Alpes-Maritimes est de 46 % à ce jour.
La carte des centres de vaccination, dressée par l'ARS :
Vaccination dès 50 ans ?
À ce jour, les règles nationales prévoient que seules les personnes présentant des comorbidités et celles âgées de plus de 70 ans peuvent bénéficier de la vaccination.
Mais en pratique, dans certaines communes on vaccine déjà des sexagénaires, voire des quinquas en pleine santé. C'est notamment le cas à Antibes. Corinne, 62 ans et sans comorbidité, a reçu sa première injection le 23 mars, en même temps que son mari, lui aussi âgé de moins de 70 ans.
A Cannes, le maire, David Lisnard, a annoncé le 25 mars qu'il ouvrait la prise de rendez-vous pour vaccination "aux personnes de plus de 50 ans (sans notion de comorbidité)", affirmant que la vaccination était terminée pour les "autres publics" prioritaires.
Toutes les personnes de plus de 75 ans ayant souhaité être vaccinées ont déjà reçu au moins une première dose, soit 9.000 sur les 12.000 que compte la ville (3400 ayant reçu deux injections et 5.600 avec un deuxième rendez-vous programmé). C’est aussi le cas de toutes les personnes présentant des comorbidités ainsi que le personnel soignant.
"Je regrette qu'il l'ait fait de manière autonome sans alerter ni la direction générale de l'ARS ni même le préfet, ni même les soignants, avait dénoncé le ministre de la santé, Olivier Véran. Je suis certain que l'on peut trouver à Cannes des personnes âgées de 85, 90 ans, qui n'ont pas encore été vaccinées et qui ne comprendront pas que des personnes de plus de 50 ans en très bonne santé, puissent avoir un rendez-vous."
La mairie nous a précisé que "81% des vaccinés sur la commune sont âgés de 70 ans et plus. Chiffre qui place, la ville en tête dans le département. Les plus âgés restent toujours la priorité de la campagne locale de vaccination."
A Nice, la mairie affirme qu'elle se borne aux règles nationales, en ne vaccinant donc les personnes sans comorbidité qu'à partir de 70 ans. Seule exception : lors du week-end des 6 et 7 mars, quand la commune avait bénéficié d'une dérogation pour écouler 12.000 doses de sérum AstraZeneca.
Ce mardi matin, Christian Estrosi a réaffirmé lors de la matinale de BFMTV-RMC son souhait de pouvoir proposer le vaccin Spoutnik V dès que la Haute Autorité de santé donnerait son accord, et annoncé l'ouverture prochaine d'un nouveau centre de vaccination à Nice-Nord.