Sur le campus de la Provence verte, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, le portable n'a pas totalement disparu. Mais dans certaines classes de collège, les élèves doivent le ranger dans une pochette verrouillée dès l'entrée dans l'établissement.
Désormais chaque matin, ces lycéens ont un passage obligé avant d'entrer en classe. À l'entrée du Campus Provence verte de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), il doit "verrouiller" son téléphone portable.
"L'élève ouvre une pochette grâce à un aimant [disposé sur un poteau, NDLR]", explique Frédéric Maurin, le conseiller principal d'éducation. "Il met son téléphone à l'intérieur et reverrouille la pochette devant nous."
30€ la pochette
En classe, sur les tables, ces pochettes ressemblent à une trousse. L'objectif est que chaque collégien puisse conserver l'objet avec lui...sans pour autant pouvoir l'utiliser. Résultat : le cours se fait dans le calme. Et le professeur est heureux !
"Avant, on avait souvent des élèves qui sortaient leur téléphone pour regarder l'heure, consulter les réseaux sociaux...", se souvient Alexandre Lorrain, professeur de mathématiques. "Maintenant, on n'a plus ce souci-là !"
"Je trouve ça bien parce que ça nous permet de plus discuter, de pouvoir parler ensemble...", abonde Manon, élève en troisième.
Cette pochette coûte 30€, financés par l'établissement. Elle est expérimentée dans les classes de quatrième et de troisième.
D'autres initiatives en Paca
Dans notre région, d'autres établissements scolaires ont pris des mesures similaires pour interdire l'utilisation du téléphone dans leurs enceintes. C'est le cas du collège d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence). Ici, pas de pochette verrouillée, mais les collégiens doivent éteindre leur appareil et le laisser dans leur casier.
À Saint-Sauveur-sur-Tinée, les adolescents doivent laisser leur téléphone à l'entrée. L'équipe éducative les stocke ensuite dans des coffres-forts. Une "pause numérique" qui doit permettre notamment de lutter contre le harcèlement scolaire.