Mardi s'ouvre à Draguignan le procés dit "de Collobrières". Au départ, une banale histoire de cambriolage qui tourne au drame : 2 gendarmes seront abattus. Les faits se sont déroulés en juin 2012, à Collobrières dans le Var.
Ce soir là c'est pour une banale histoire de cambriolage que les gendarmes Alicia Champlon et Audrey Bertaud se rendent au domicile d'Abdallah Boumezaar et d'Ines Farhat.
Nous sommes à Collobrières, un tranquille petit village du var, il est aux alentour de 22H30 ce 17 juin 2012. Rien encore ne laisse présager du drame qui va suivre. A l'intérieur du domicile des 2 accusés la première des gendarmes est abattue : Audrey Bertaud. Abdallah Boumezaar vient de lui voler son arme et de faire feu sur elle. Puis quelques minutes plus tard c'est Alicia Champelon qui va succomber dans la rue alors qu'elle tente d'échapper au tueur. Abdellal Boumezaar et sa complice présumée Ines Farah tout juste 20 ans au moment des faits prennent ensuite la fuite dans les rues de Collobrières. Ils sont arrêtés vers 3h du matin sans opposer de résistance.
Ce procès va durer 10 jours.
Ce procès, devant la Cour d'assises du Var, permettra d'entendre devant les assises de Draguignan les 2 accusés, les 46 témoins cités et les collèges d'experts psychiatrique. L'un d'entre eux a conclu à l'abolition du discernement chez Abdellal Boumezaar. Abdelal boumezaar qui risque pour ce double homicide la perpétuité incompressible (c'est à dire avec une période de sureté de 30 ans). Sa compagne elle risque la réclusion à perpétuité pour complicité d'homicide.Quelques jours avant le début du procès, nous avons rencontré les parents d'Audrey Bertaud
Qu'attendre du procès ?
Abdallah Boumezaar a aujourd'hui 32 ans, sa compagne, 22 ans. Il accusé de meurtre et d'assassinat avec des circonstances aggravantes ; Inès Farhat est jugée pour complicité. Tous deux encourent la réclusion criminelle à perpétuité. "C'est complètement gratuit, c'est un passage à l'acte surprenant (...), personne ne pouvait imaginer une seule seconde que cela se terminerait avec deux morts", résume Me Jean-Claude Guidicelli qui défend Inès Farhat. Abdallah Boumezaar a toujours reconnu les faits. Mais son avocat, Stéphane Colombe, n'en redoute pas moins le caractère de son client tout au long des neuf jours d'audience prévus. Déjà, jugé en novembre à Toulon avec Inès Farhat pour les faits de cambriolage qui avaient précédé les homicides, le jeune homme, entendu par visioconférence, était apparu très impulsif, désireux d'en finir au plus vite, agacé au point de frôler parfois la provocation. Il avait alors été condamné à trois ans de prison, la jeune femme à 10 mois. "Il est aujourd'hui exactement dans le même état d'esprit", reconnaît Me Colombe. "Il a reconnu les faits, mais c'est compliqué pour lui d'en reparler, surtout en public (...), mais il faut qu'il accepte de participer, autant que faire se peut".Abdallah Boumezaar a fait l'objet de trois expertises psychiatriques au cours de l'instruction, dont l'une a conclu à l'abolition de son discernement, évoquant un cas de schizophrénie.
"Le débat sur sa personnalité s'est toujours posé et sera posé devant les assises", prédit Me Colombe.