Ce mercredi matin, on comptabilise 600 hectares partis en fumée. Les sapeurs-pompiers sont toujours à pied d'œuvre sur place pour éteindre les flammes. Les habitants évacués ont pu regagner leurs logements. Ce mercredi ç 17h, le feu a été "fixé", affirme les pompiers.
La nuit a été "calme sur le feu", indiquent les sapeurs-pompiers varois. L'incendie, qui s'est déclenché ce mardi vers 15h sur la commune de Vidauban (Var), a désormais atteint la commune de la Garde-Freinet. À 10h ce mercredi, il a parcouru au total 600 hectares dans le massif des Maures.
Avec les conditions météorologiques de la nuit, la tombée du vent et la baisse des températures, la situation est favorable ce matin. Toutefois, les prévisions météorologiques annoncent un retour du vent cet après-midi, ce qui constitue un point de vigilance important.
Pompiers du Vardans un communiqué
"Les actions de traitement des lisières se poursuivent en anticipation de la météo prévue pour aujourd'hui", détaillent les pompiers. Trois avions bombardiers d'eau ont tourné sur site ce mercredi matin. "Ils ont effectué 129 largages au total depuis le départ du feu."
De nombreux renforts de pompiers sont également arrivés sur place dans la nuit de mardi à mercredi. Au total, l'incendie mobilise désormais 750 personnes et 190 véhicules, venus des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes, du Vaucluse, de l'Hérault, du Gard, de l'Ardèche, de la Drôme, des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes.
La RD72 est toujours coupée à la circulation entre Vidauban et Plan de la Tour. La RD48 n'est accessible qu'aux riverains.
Plusieurs hameaux évacués
Face à l’avancée des flammes, sept hameaux ont été évacués mardi soir. Retour sur une nuit d'inquiétude.
Lydia Sawinski, éleveuse de volailles et son frère, éleveur d’ovins et de caprins à la ferme des Blaquières au hameau des Bas oliviers près de La Garde-Freinet, ont dû quitter leur maison et leur exploitation.
C’est en milieu d’après-midi qu’ils ont été alertés par un étrange panache de fumée en direction de Vidauban.
"Ça a commencé à trois heures. Au fur et à mesure que les heures passaient, le panache de fumée ne cessait de s’intensifier."
Nous avons vu une grosse fumée. Puis, on a vu passer des canadairs… Et le cauchemar est devenu bien réel. Nous étions pétrifiés de peur, pour nous, pour nos animaux.
Lydia Sawinski, éleveuse de volaillesà France 3 Côte d'Azur
En moins de temps qu’il n’a fallu pour le réaliser, les pompiers sont arrivés à la ferme des Sawinski, et leur ont demandé d’évacuer leur habitation. Le feu était à leur porte. Les hommes du feu les ont évacués, par le côté du Plan-de-La-Tour car, du côté de Vidauban, la route n’était plus praticable. Trop dangereuse.
"Sur le coup, mon frère est parti avec son troupeau de 250 bêtes. Moi, j’ai dû laisser, sur place, tous mes autres animaux."
Mes volailles, cochons, lamas, je n’ai pas pu les emmener avec moi. Je n’avais plus le temps. Les flammes étaient déjà sur l’exploitation.
Lydia Sawinski, éleveuse de volaillesà France 3 Côte d'Azur
La mort dans l’âme, l’éleveuse a dû laisser derrière elle plus de 400 animaux : "Ça fait tellement mal de devoir partir et de les laisser. Je n’ai pas pu récupérer mes chats. Quand ils ont senti la fumée, ils se sont échappés et ils sont partis se cacher. Je n’ai pas pu les retrouver à temps."
Lydia a été la dernière à évacuer la ferme, sans rien pouvoir faire.
La dernière chose que j’ai pu faire, c’est que j’ai mis l’arrosage en marche sur mes poules pour essayer de les protéger le plus possible, et je suis partie. J’ai eu peur de retrouver mes animaux tous brûlés et d’avoir tout perdu.
Lydia Sawinski, éleveuse de volaillesà France 3 Côte d'Azur
La famille a passé la nuit dans une salle ouverte par la commune du Plan-de-la-Tour.
Ce mercredi matin, les habitants ont pu réintégrer leurs logements. Le feu n'a pas fait de victime.