Le refuge pour animaux "3A", au Luc-en-Provence, a été fermé par la préfecture du Var. Les services de l'État avancent "des faits intolérables de maltraitance animale".
Chien, chat, poulet et cochon. Le refuge "3A" situé au Luc-en-Provence avait semble-t-il plus l'air d'une basse-cour que d'un refuge œuvrant pour le bien-être des animaux.
Ce mardi 19 mars, la préfecture du Var a fait savoir qu'elle avait pris un arrêté de suspension d'activité visant cette structure. Sur place, des gendarmes sont intervenus ce 14 mars en procédure de flagrant-délit après des faits de maltraitance animale répétés dont ils ont constaté la réitération.
#MaltraitanceAnimale | Le préfet du #Var suspend l'activité du refuge "3A" au Luc-en-Provence⤵️
— Préfet du Var (@Prefet83) March 19, 2024
🐶🐱Les animaux du refuge ont fait l'objet d'un placement auprès de la SPA de Paris par le Parquet de Draguignan. pic.twitter.com/FulD7Ew8ms
Une voisine de ce refuge de l'horreur a témoigné ce mardi matin de nombreuses dérives. "J'ai vu des chiens blessés par le feu, d'autres qui traversaient la route pour aller boire dans le ruisseau, car ils n'avaient pas d'eau sur place. Certains se sont fait écraser par des camions".
Le refuge était semble-t-il tenu par une personne qui ne disposait d'"aucune autorisation nécessaire".
Des signalements antérieurs
"Les animaux ont fait l'objet d'un placement auprès de la SPA de Paris par le parquet de Draguignan" a fait savoir la préfecture du Var.
Le refuge "3A" avait fait l'objet de plusieurs signalements par le passé. Ils avaient interpellé le député, le sous-préfet et le préfet pour mettre fin au "calvaire" de ces animaux.
L'intervention récente des gendarmes, sur place, n'est pas la seule intervention des services de l'État dans ce dossier. Certains signalements remontent déjà à plusieurs mois.
À la suite de signalements de maltraitance animale, le refuge avait fait l’objet d’une inspection le 2 août 2023 par les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP)
La préfecture du Var.
Ces faits ont été suivis "d’une mise en demeure le 19 octobre 2023, concernant le suivi de l'état de santé de certains chiens et l’obligation de mise en conformité des installations et du fonctionnement de cet établissement."
La propriétaire du refuge s'est ensuite opposée à plusieurs contrôles de ses installations et des animaux hébergés qui devaient être effectués le 20 décembre 2023.
Un nouveau contrôle, en relation avec le Parquet de Draguignan, a été programmé puis reporté en raison du démantèlement partiel des installations et de l'annonce du déménagement des animaux sur une autre commune" a précisé la préfecture ce 19 mars.
Les animaux ont été placés auprès de la SPA par le parquet de Draguignan.