Un gendarme a été placé en garde à vue mercredi, a annoncé le parquet de Draguignan, après avoir mortellement blessé un homme lors d'une intervention à son domicile. L'individu était porteur d'un couteau.
Le PSIG - le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie nationale - est intervenu chez un homme en fin d'après-midi ce mercredi 21 février, dans la commune des Arcs-sur-Argens.
C'est sur demande de la police municipale que les gendarmes ont été déployés, "suite à des faits d'outrage sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a précisé dans un communiqué Pierre Couttenier, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Draguignan.
Les faits se sont déroulés rue Guillaume-Olivier.
"Armé d'un couteau"
Pierre Couttenier, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Draguignan affirme que la victime du tir était connu pour "ses antécédents judiciaires, et susceptible de présenter des troubles mentaux".
Quand les gendarmes se sont présentés à son domicile, l'homme aurait jeté sous sa porte un "produit inflammable", qui s'est déversé dans les parties communes de l'immeuble. Redoutant, "pour la sécurité des riverains", que l'homme ne mette feu au produit, ils ont alors forcé l'entrée de son domicile, mais le suspect se serait précipité sur eux "armé d'un couteau".
C'est à ce moment-là que l'un des gendarmes a ouvert le feu avec son arme de service, le blessant mortellement. Une enquête de flagrance du chef "d'homicide volontaire par personne dépositaire
de l'autorité publique" a été ouverte et confiée par le parquet de Draguignan à l'inspection générale de la gendarmerie nationale et la section de recherches de Marseille.L'IGGN, l'Inspection générale de la gendarmerie nationale, sera chargée de déterminer les conditions de l'intervention des gendarmes et de l'utilisation de son arme par le tireur.
La section de recherche va devoir se pencher sur les faits initiaux ayant justifié l'intervention des forces de l'ordre, précise le communiqué du magistrat.