Après 30 heures de négociations, cette nuit les gendarmes ont mis fin à la prise d'otages. Un homme s'était retranché mercredi soir dans une maison du village d'Esparron-de-Pallières dans le Var avec trois personnes, dont sa fille âgée de trois ans.
Peu après minuit les forces du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale - GIGN ont lancé trois grenades assourdissantes et ont appréhendé l'homme qui tenait en otage sa fille. Elle est saine et sauve.
L'individu armé s'est retranché au domicile de sa mère, a confirmé jeudi matin le procureur de Draguignan, Patrice Cambrerou, qui s'est rendu dans un premier temps sur place.
Mercredi vers 14h, l'homme, âgé de 40 ans, connu pour des troubles du comportement, était chez lui avec sa fille de trois ans. Suite à un appel, les gendarmes sont intervenus une première fois dans l'après-midi, ont témoigné des voisins.
C'est au moment de sa prise en charge par les secours, "sur le chemin à pied entre son domicile et le véhicule des pompiers", que l’homme leur a faussé compagnie."Craignant pour la sécurité de l’enfant et de cet homme", les gendarmes ont appelé les pompiers, a indiqué le procureur dans un communiqué.
Il s’est enfermé "dans le domicile de sa mère avec sa fille en pénétrant dans les lieux par une baie vitrée qu’il refermait derrière lui".
Il a alors sorti une arme à feu en menaçant les gendarmes, a précisé Patrice Cambrerou.
La situation a conduit au déploiement d'une unité du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) et du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN).
Quartier bouclé, maison cernée
Présentes dans l'habitation, la mère du forcené et sa soeur ont pu quitter les lieux à l'aide des gendarmes dans la nuit.Jeudi matin, le quartier était toujours bouclé et la maison cernée. Un négociateur de la gendarmerie de Marseille est sur place.
Une cellule de crise a été installée dans la mairie de ce petit village de 349 habitants, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Aix-en-Provence. Une partie des habitants sont confinés chez eux depuis le début de l'intervention.