Une partie des salariés de la carrière de granulats la Joyeuse a décidé de bloquer l'entrée pour protester contre le non paiement d'heures supplémentaires et des erreurs sur les fiches de paie depuis plusieurs mois.
Depuis le 2 novembre dernier à Callas dans la carrière de granulats "La Joyeuse", l'activité était réduite suite à un mouvement social des employés. Depuis ce matin, elle est à l'arrêt. Sur les 12 salariés, 7 sont en grève, et ils ont décidé de bloquer le site.
Cette carrière du groupe Lafarge gère l'exploitation de gravières et sablières, l'extraction d'argiles et de kaolin. Elle approvisionne en matériaux bon nombre de chantiers dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes et les camions (une cinquantaine par jour) qui restent depuis ce lundi devant les grilles.
Des revendications salariales
Heures supplémentaires non payées depuis plusieurs mois tout comme les indemnités de déplacement, les grévistes en ont assez. Depuis février, ils ne percevraient plus, disent-ils, parfois plusieurs centaines d'euros mensuels dues.
J'ai eu des mois comme en février dernier, 36 heures supplémentaires, 0 payée. Ce mois-ci par exemple, il me manque 12h45, ça représente environ 190 euros. Il y a deux mois, même situation, j'ai perdu presque 200 euros. J'ai des mois où il me manque un ticket restau. Depuis le début de l'année, on signale le problème, c'est réglé et ça recommence, le mois d'après, il y a toujours le même problème.
Quentin Domeracki , CGT
Pour les grévistes, les négociations sont au point mort.
Des erreurs selon la direction
Pour le directeur régional de Lafarge Granulats, Christophe Rabiet, il y a bien une montée en température, mais l'analyse de la situation est tout autre.
"Le dialogue est ouvert, les discussions sont là et je reste très optimiste sur la résolution du conflit".
C'est un sujet lié à des détails liés à la fiche de paie, parfois liés à des petites erreurs de saisie, des erreurs de traitement sur notre site parisien, ou encore des incompréhensions. Aujourd'hui, les bulletins de salaire sont de plus en plus compliqués, certains salariés ne comprennent plus certains détails. En général, ça se passe très bien et c'est réglé au fur et à mesure.
Christophe Rabiet, directeur régional Lafarge Granulats
Ce lundi, pas d'entrée de camions dans l'enceinte de la carrière. Des négociations sont en cours, on saura en fin de journée si les salariés poursuivent ou cessent leur mouvement.