La Formule 1 de retour en France après dix ans d'absence. La F1 va faire son retour au calendrier du Championnat du monde en 2018 sur le circuit du Castellet (Var),
a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
L'annonce officielle de ce retour, avec tous les détails, sera faite ce lundi à Paris, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'Automobile Club de France (ACF), voisin de celui de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), présidée par le Français Jean Todt.
L'envoi de l'invitation, intitulée "L'avenir de la Formule 1 en France", a été fait ce jeudi soir par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, présidée par l'ancien champion de moto et maire de Nice Christian Estrosi (LR). M. Estrosi avait promis au printemps, pendant sa campagne pour devenir président de la Région PACA, qu'il ferait le maximum pour faire revenir la F1 au Castellet, en tablant sur des retombées touristiques allant des Bouches-du-Rhône jusqu'aux Alpes-Maritimes, en passant par le Var.
Le dernier GP de France de F1 a eu lieu en 2008 sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre), près de Paris, avec un déficit important épongé par l'Etat et les collectivités locales. Il avait déjà eu lieu au Castellet dans les années 70 et 80, puis le circuit a été racheté par Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1 qui l'a totalement rénové. Il l'a ensuite cédé à son épouse Slavica dans le cadre de leur divorce retentissant.
GRANDE DISCRETION
Le dossier a été mené avec la plus grande discrétion ces derniers mois, en petit comité, et certains médias français évoquent déjà un contrat de cinq ans avec Formula One Management (FOM), la société de M. Ecclestone, qui gère les droits commerciaux de la F1 et vend le plateau (11 écuries et 22 pilotes) à chaque promoteur national. Le coût du plateau de F1 en Europe est actuellement estimé à 20 millions d'euros en moyenne, et jusqu'à deux fois plus en Asie, hors frais d'organisation. Seules les collectivités de la région PACA seraient impliquées financièrement dans ce dossier, au sein d'un Groupement d'Intérêt Public (GIP), l'Etat restant à l'écart, a-t-on appris de source proche du dossier.