Deux incendies ont eu lieu sur la commune de Carqueirane, dans le Var, le premier remonte au 23 juin. L'auteur des faits, un jeune homme de 18 ans, vient de passer en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Toulon. Il sera finalement jugé le 26 juillet.
Lundi 26 juin, un feu de végétation s'est déclaré sur la commune de Carqueirane dans le massif de la Sabatière, mobilisant de gros moyens (deux hélicoptères bombardiers d’eau, quatre Canadair et plusieurs dizaines de pompiers au sol).
Après 4 heures de lutte et au moins un hectare parti en fumée, l'incendie est maitrisé. D'origine criminelle, le suspect a rapidement été interpellé par les forces de l'ordre. Il s'agit d'un homme de 18 ans, déjà condamné pour des feux l'année dernière à Hyères.
Le procès reporté
Alors qu'il était escorté devant la chambre des comparutions immédiates du tribunal correctionnel de Toulon, ce mercredi 28 juin, le prévenu a demandé un délai pour préparer sa défense, expliquant vouloir "se soigner en détention provisoire". La directrice d'un foyer de la protection judiciaire serait prête à l'héberger avec un bracelet électronique.
Reconnu comme instable, le tribunal a fait droit de sa demande et a renvoyé le procès au 26 juillet. Cependant, la demande de l'avocate de la défense, Hélène Bourdelois, sollicitant une expertise psychiatrique approfondie a été rejetée.
Condamné à de la prison ferme pour une série de feux à Hyères
Le jeune homme est déjà connu pour les mêmes faits et des avis médicaux concluent à une altération de son discernement au moment de ses passages à l'acte. Il a été interpellé en juin 2022 pour une douzaine de départs de feu à proximité des hôpitaux et centres de rééducation du quartier de l'Almanarre à Hyères. Mineur à l’époque des faits, avait été condamné à quatre mois de prison ferme et à un suivi socio-judiciaire de cinq ans par le tribunal pour enfants de Toulon.
Des pulsions incontrôlables
Ces derniers mois, il avait demandé à être interné en hôpital psychiatrique, en vain.
On aurait espéré, comme il l'a dit, il a tiré la sonnette d'alarme, il a été pris en charge 48 heures au service psychiatrique de Sainte-Musse, c'est très peu. Est-ce qu'on aurait empêché ça, je ne sais pas, mais on aurait avancé, là, c'est du temps un peu de perdu...
Hélène Bourdelois, avocate du jeune pyromane présumé.
Le tribunal correctionnel de Toulon a décidé son placement en détention provisoire, le jugeant dangereux. "Je préfère dormir en prison, je me sens très fragile et je veux protéger les autres", a déclaré le jeune homme aux traits juvéniles.