Samedi 17 août dernier, lors d'une sortie plongée autour de l'île du Levant, personne ne pensait rencontrer un tel cétacé. Pourtant, en cette chaude matinée d'été, la rencontre avec ce cachalot est exceptionnelle. L'occasion de redonner les règles à respecter pour qui veut observer un tel animal.
En ce week-end de 15 août, un petit groupe de plongeurs se prépare pour une plongée proche de l'île du Levant. Il est 8h du matin, l'ambiance est estivale et la chaleur déjà présente. Pour se rendre sur site, le groupe traverse le parc National de Port-Cros.
Soudain, à l'approche des îles, ils aperçoivent un souffle à la surface de la mer. Puis une masse se dessine, elle est grise et immense ! Un cachalot d'une vingtaine de mètres apparaît devant eux.
C'était exceptionnel et à la fois irréel !
Pascal Juppet, moniteur indépendant de plongée
Sur les vidéos des plaisanciers, on sent bien l'excitation monter. L'un d'entre eux arrive à filmer le mammifère.
Très calmement, à distance du cétacé, on voit bien sur les images qu'il ne souhaite pas le déranger. Ses images montrent le cachalot en position verticale puis horizontale.
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Je suis resté à distance, car je ne voulais pas le déranger. Après quelques minutes, il est parti dans le bleu de mer. J'ai compris qu'il fallait le laisser tranquille. En tout, nous sommes restés 10 minutes à distance.
Pascal Juppet, Moniteur de plongée sous-marine
L'occasion d'un rappel
Vivre une telle expérience est, on l'imagine, unique et grisante. Pourtant, la loi encadre ce genre de rencontre fortuite.
Un arrêté indique que pour les cétacés (comme les dauphins ou baleines) : « sont interdits sur le territoire national, et dans les eaux marines sous souveraineté et sous juridiction, et en tout temps : la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement intentionnels incluant les prélèvements biologiques, la perturbation intentionnelle incluant l'approche des animaux à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées mentionnées à l'article L. 334-1 du Code de l'environnement, et la poursuite ou le harcèlement des animaux dans le milieu naturel. »
Joint par France 3 Côte d'Azur, Nicolas Ziani, spécialiste de la faune marine rappelle des règles de bon sens.
On voit bien l'animal se barrer à l'approche des plongeurs. Cela veut dire : je fais une pause, laissez-moi tranquille. Il s'en va parce qu'il se sent dérangé.
Nicolas Ziani, spécialiste de la faune marine
Au-delà du message de bon sens, il rappelle aussi qu'il y a des risques réels de venir nager avec un cétacé. Selon lui, dans le monde chaque année, il y aurait plus d'agressions avec des dauphins qu'avec des requins.
En ce qui concerne cette rencontre au large de Bormes-les-mimosas, il rappelle aussi qu'avec simple coup de queue pour vouloir partir, un baigneur peut y laisser sa vie.
