Ce jeudi 17 février, la gendarmerie du Var a lancé un appel à témoignages pour des suspicions de fausses injections de vaccin contre le Covid-19 par un médecin généraliste du Plan-de-la-Tour, dans le Var. La suite d'une affaire commencée fin 2021.
Le 25 novembre dernier, une perquisition avait lieu dans un cabinet médical du village du Plan-de-la-Tour dans le Var. La doctoresse en question était soupçonnée de fournir de faux pass vaccinal.
Alors que l'enquête est toujours en cours, la gendarmerie tente à présent de retrouver les personnes qui auraient été vaccinées par la doctoresse généraliste pour vérifier "leur sérologie pour une suspicion d'absence d'injection de vaccin ou de schéma vaccinal incomplet".
Le but étant de savoir si des patients auraient reçu des doses de vaccin "placebo" à leur insu.
Dans une enquête, on fait toujours à charge et à décharge. On examine toutes les pistes possibles pour se rapprocher au plus près de la réalité. Et des personnes se croyant vaccinées alors qu'elles ne le sont pas, ça peut être très dangereux.
Chef d'escadron Gibier, officier de communication de la gendarmerie du Var
La gendarmerie a relayé sur sa page Facebook cet appel, invitant "toutes les personnes qui se seraient fait vacciner" par ce médecin généraliste, à se manifester.
Rappel des faits
En octobre 2021, l'affaire des "faux pass sanitaires" du Plan-de-la-Tour éclate lorsque la maire de la commune, Laurent Giubergia, écrit au conseil départemental de l'Ordre des médecins pour signaler "un dysfonctionnement d’utilisation de la voie publique devant le cabinet, avec plusieurs dizaines de personnes faisant du sit-in, ce qui gênait les commerçants".
Le succès de la vaccination contre le Covid-19 dans ce village d'environ 2.600 habitants avait surpris l'élu.
D'autant que certaines personnes venaient de très loin et qu'un grand centre de vaccination était en place à Grimaud.
Le 26 novembre dernier, la médecin généraliste avait été mise en examen pour faux et usage de faux, escroquerie au préjudice d’un organisme de santé et mise en danger de la vie d’autrui.
Depuis le début de l'instruction, la doctoresse n'a plus le droit d'exercer et elle risque, en plus d'une condamnation au civil, jusqu'à la radiation à vie de l'Ordre des médecins.
Comment procéder ?
Si vous pensez être concerné, vous pouvez déposer plainte en écrivant à l'adresse mail suivante: faux-pass83@gendarmerie.interieur.gouv.fr
Il vous faudra indiquer :
- votre nom, prénom, numéro de sécurité sociale
- la date d'injection des doses
- votre adresse postale, numéro de téléphone et une adresse mail, une lettre de plainte pénale, ainsi que le résultat de votre sérologie.
La gendarmerie n'a, pour l'heure, reçu aucune plainte ni signalement.