Un homme sous contrôle judiciaire pour l’incendie meurtrier de Gonfaron dans le Var en 2021

Un homme a été mis en examen le 22 novembre 2022 a-t-on appris de la part du procureur de la République de Draguignan, Patrice Cambérou, ce vendredi 6 janvier. Un "marginal et toxicomane" est placé sous contrôle judiciaire "resserré", il risque jusqu'à 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende.

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En août 2021, un incendie parti d’une aire d’autoroute dans le secteur de Gonfaron, dans le Var, a détruit plus de 7 000 hectares en quelques jours. Sous une chaleur caniculaire, cette partie de la plaine des Maures - un espace protégé - a été parcourue par les flammes, ce qui a coûté la vie à deux personnes.

Ce sont quelque 1 200 pompiers qui ont été engagés pour tenter de maîtriser l'incendie, alimenté à la faveur du vent et des températures caniculaires de plus d'une trentaine de degrés.

L'homme né en 1980, qui vit dans le Var, est poursuivi pour "départ de feu par imprudence ayant causé la mort". Placé sous contrôle judiciaire resserré (car il présentait des garanties), ce quadragénaire originaire de Draguignan encourt jusqu'à 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Un mégot, l’étincelle

En novembre dernier, la gendarmerie a interpellé un homme se présentant comme un toxicomane, il a été mis en examen le 22 novembre 2022.

Il reconnaît avoir passé beaucoup de temps sur les routes cet été-là, et avoir effectué une pause cigarette sur l’aire d’autoroute de l’A57, le lundi 16 août en fin d'après-midi, au moment du départ de feu.

C’est de cet endroit que le feu s’est déclaré, dans le centre du Var, pour se diriger ensuite vers le sud-est et les communes de Cogolin, ou vers le Val de Gilly, deux localités à quelques kilomètres à peine du golfe de Saint-Tropez.

Ce sont précisément les brigades de recherche de Gassin et de Draguignan qui ont été en charge de l'enquête qui a mené à l'interpellation de ce quadragénaire au mois de novembre 2022. Quant à l'enquête, elle a été longue et minutieuse. 

Dès le mois d'août 2021, les premiers éléments pour déterminer les circonstances de l'incendie ont pu être recueillis sur le terrain grâce à des gendarmes et des pompiers du Var, ainsi que du personnel de l'Office national des forêts. C'est le véhicule du suspect qui aurait été repéré par les caméras de l'autoroute, et recoupés avec des données téléphoniques, comme l'indiquent nos confrères de France Bleu Provence.

Deux morts et 300 personnes directement impactées

Dans ce paysage apocalyptique, deux personnes ont perdu la vie, une vingtaine d'autres ont été blessées et des centaines de personnes ont perdu leurs biens

Des milliers d'hectares de ce parc naturel sont partis en fumée, laissant un décor funeste après le passage des flammes.

D'immenses dégâts pour la nature ont également été occasionnés. Des centaines d'animaux ont fui ou péri dans cet incendie. Les tortues d’Hermann ont particulièrement fait les frais de cette furie des flammes. L'animal emblématique du Var est une espèce protégée et endémique, elle est présente depuis 2 millions d'années sur ces terres, d'après les spécialistes. Environ 200 à 250 tortues sur place avaient été secourues, et une trentaine d'entre elles avaient été prises en charge par le Village des Tortues de Carnoules et l'équipe du vétérinaire des lieux, le docteur Franck Bonin, avant d'être réintroduites dans le massif. 

Les domaines viticoles de cette partie du Var n'avaient pas non plus été épargnés par cet incendie.

Mais la nature a fini par reprendre ses droits.

Moins de 18 mois après ces quelque 7000 hectares brûlés, certaines essences d'arbres peinent à repousser, mais entre les troncs calcinés, des touffes de fougères, mais aussi des arbousiers et des filaires à feuilles étroites - des espèces typiques du secteur - ont rapidement repoussé, comme sur les hauteurs de la Garde-Freinet.

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