Prison avec sursis requis contre les agresseurs d'un élu écologiste en marge d'un rassemblement du parti d’Eric Zemmour

Le 11 juin 2023, Hakim Bouaksa était agressé à La-Seyne-sur-Mer. Ce conseiller municipal Europe Écologie Les Verts avait eu un bras cassé et 30 jours d'interruption temporaire de travail. Ses agresseurs ont été jugés ce mardi à Toulon.

Cinq mois après les faits, les stigmates de l’agression ont disparu mais Hakim Bouaksa l’avoue, la souffrance psychologique est toujours là.

Devant le tribunal correctionnel, le conseiller municipal Europe Écologie Les Verts de La-Seyne-sur-Mer est revenu sur les coups reçus le 11 juin 2023 en marge d’un rassemblement de militants d’extrême droite à La-Seyne-sur-Mer.

"J’ai un petit garçon de trois ans, j'ai une famille et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont été touchées, il y a aussi les personnes qui m'ont élu qui ont été touchées. Ce qui est certain, c'est que mon combat contre le racisme et contre les valeurs de l’extrême droite ne s'arrêtera pas là."

Ce 11 juin, un "banquet patriotique" est organisé au camping L’hacienda par des militants varois du parti d’Eric Zemmour, "Reconquête !".

"Bienvenue aux fachos"

"Bienvenue aux fachos" peut-on entendre sur une vidéo publiée par les opposants à ce rassemblement. Durant près d’une heure, une trentaine de personnes, dont Hakim Bouaksa, perturbent l’arrivée des participants et l’ambiance devient vite électrique.

Pour maître Julien Besset, avocat de la défense : "Monsieur Bouaksa qui aujourd'hui nous rappelle sa qualité d’élu doit en premier lieu lui-même respecter les lois de la république. Évidemment que si monsieur Bouaksa et certaines de ses troupes avaient eu une autre attitude, il n'y aurait jamais eu aucun incident le 11 juin 2023."

Sur le banc des prévenus, quatre hommes poursuivis pour violences en réunion, dont deux ont reconnu être à l’origine des violences commises sur la victime. L’occasion pour la défense et maître Frédéric Frenzel de rejeter fermement le caractère raciste de l’agression :

"Ils l’ont dit à la barre, ils regrettent ces faits-là. Ce ne sont pas des personnes violentes, ce sont des personnes qui ont un casier vierge. Ils sont sortis, exaspérés d'entendre autant d'ignominies qui laissent aujourd'hui encore des traces."

Au terme de ces réquisitions, le procureur de la République a demandé la relaxe à l'encore de deux prévenus, le directeur du camping et le gérant de l'épicerie. 

En revanche, il a requis 18 mois de prisons avec sursis à l'encontre des auteurs des coups portés à la victime. Le jugement a été mis en délibéré, il sera rendu le mardi 5 décembre. 

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