Un préavis de grève du principal syndicat du réseau Mistral a été déposé mercredi 24 avril pour demander de meilleures conditions de travail. Il enjoint tous les salariés du réseau de bus à se mobiliser le 10 mai, jour du passage de la flamme olympique à Toulon.
Cela va-t-il gâcher la fête ? Les salariés du réseau de bus Mistral, principal moyen de transports en commun de la ville de Toulon (Var), sont appelés à ne pas travailler le vendredi 10 mai, jour du passage de la flamme olympique dans la métropole.
À l'heure actuelle, impossible de savoir si la mobilisation sera massive. Mais si les chauffeurs de bus choisissent de suivre le mouvement en nombre, l'effectif de bus en circulation le 10 mai pourrait être considérablement réduit, ce qui aurait une incidence pour les milliers de spectateurs venus assister au relais de la torche olympique.
Le préavis de grève a été déposé ce mercredi par l'Unsa Transport Urbain, syndicat majoritaire du réseau Mistral. Les motifs de ce mécontentement sont nombreux et énumérés dans une lettre adressée à la directrice du réseau de bus.
De nombreux griefs
Les représentants du personnel pointent leurs conditions de travail, le non-respect des accords de l'entreprise, des problèmes de temps de travail effectif, d'accord intéressement, de repos compensateur obligatoire et dans le déroulement des carrières du service technique. Ils dénoncent également des risques psycho-sociaux, une rupture du dialogue social ainsi que de la discrimination syndicale.
En février 2023, les élus de Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) ont officialisé l'arrivée de la société parisienne RATP à la tête du Réseau Mistral, le réseau de bus de la métropole toulonnaise. La délégation de service public confiée à "RATP Dev" a pris effet le 1er mai 2023 pour six ans. Depuis, la tension ne cesse de monter entre la direction et les salariés.
Depuis que la RATP est là, les conditions de travail sont déplorables !
Géraldine Compain, secrétaire générale de l'Unsa 83
"La RATP demande toujours plus avec toujours moins de moyens", déplore Géraldine Compain, secrétaire générale de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) dans le Var. Son syndicat indique néanmoins être "dans l'espoir de trouver une écoute attentive et de pouvoir déboucher sur une solution négociée".
Dans le cas contraire, la société - qui emploie à Toulon plus de 800 personnes dont environ 500 conducteurs - pourrait voir la grève de ses salariés perturber le plus gros événement de l'année.
Dans le Var, la flamme olympique passera à Hyères, La Garde, Toulon et La Seyne-sur-Mer. Pour ce jour historique, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues.
