Le tribunal administratif de Toulon a examiné ce mardi après-midi la validité de l'arrêté municipal de Fréjus contre le port du burkini sur les plages. Les arrêtés de trois autres communes de Côte d'Azur seront examinés mercredi, il s'agit de Nice, Menton et Roquebrune-Cap-Martin.
Le tribunal administratif de Toulon a examiné mardi après-midi la validité de l'arrêté municipal de Fréjus contre le port du burkini sur les plages, quatre jours après l'avis du Conseil d'Etat sur la liberté de porter ce maillot de bain intégral musulman. L'audience a démarré vers 14h30 et mois d'une heure plus tard les juges ont annoncé la mise en délibéré de leur décision. Elle ne sera rendue sous 48 Heures.
Lors de l'audience, Me Sefen Guez Guez représentant le comité contre l'islamophobie en France (CCIF) s'est argumenté sur l'atteinte aux libertés fondamentales. De son côté l'avocat de la mairie FN de Fréjus, Jean-Philippe Bossut a défendu qu'il ne s'agissait pas d'un "arrêté anti-burkini mais d'un arrêté contre des vêtements allant à l'encontre des bonnes moeurs."
Arrêté de Nice invalidé
Plus tôt ce mardi, les juges niçois avaient fait marche arrière et invalidé l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Cannes. Dans un premier temps, le tribunal de Nice avait validéun arrêté similaire de la commune de Villeneuve-Loubet et jugé que l'interdiction du burkini était "nécessaire, adaptée et proportionnée" car il pouvait être perçu comme une provocation après la succession d'attentats islamistes en France depuis 2015.
Malgré la décision du Conseil d'Etat, vendredi, les communes concernées de la Côte d’Azur ont maintenu leurs arrêtés anti-burkini et le CCIF a assigné en justice quatre d'entre elles: Nice, Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Fréjus. A Nice, une trentaine de PV ont été dressés depuis dix jours environ.
Les arrêtés de Nice, Menton et Roquebrune-Cap-Martin seront, eux, examiné mercredi à 10h à Nice.