Collision de deux navires au nord-ouest de la Corse : la désincarcération à l'étude

Alors que la deux tentatives ont échoué, le préfet maritime de Méditerranée basé à Toulon étudie comment procéder, avec la compagnie tunisienne de navigation.

Quatre jours après la collision de deux navires au large du Cap Corse, le préfet maritime, le vice-amiral Charles-Henri de la Faverie du Ché, a tenu une conférence de presse à Toulon.
A l'ordre du jour : la désincarcération des deux navires.
 

Deux tentatives de désincarcération ont déjà été effectuées mais "de façon très mesurée car notre principale préoccupation était de ne pas créer un suraccident

selon le préfet maritime.
 

On pense qu'il y a un système un peu comme un hameçon et que plutôt que de tirer bêtement, on va regarder ce qu'on pourrait imaginer pour tirer intelligemment

a t-il précisé.
 

Une vidéo sous-marine

Un vidéo sous-marine a permis de voir par en-dessous les deux coques encastrées, à l'endroit où l'éperon percuteur du roulier tunisien Ulysse affrété par la CTN a provoqué une brèche dans le porte-conteneurs chypriote, CLS Virginia, alors au mouillage.
Des experts de l'architecture navale, de la Marine et des Marins-pompiers sont sur place, ainsi que des plongeurs. Sept bâtiments sont engagés, avec deux cents personnes, sans compter les moyens aériens, plus cinquante personnes à la cellule de crise de Toulon.
 

#CollisionEnCorse Le Pluton, bâtiment des plongeurs de la @MarineNationale est arrivé sur zone collision ce matin.

Il va permettre de mener des expertises pour proposer des options de désincarcération au Préfet maritime de la Méditerranée @Premarmed pic.twitter.com/v2rffMfuZA

— Prémar Méditerranée (@Premarmed) 10 octobre 2018

  

Et toujours une nappe de polution

Concernant la nappe de pollution, le préfet a estimé à 200 m3 - la fourchette haute de ce que les cuves du porte-conteneurs pouvaient contenir - le fuel de propulsion qui s'est répandu, une fuel "assez lourd et visqueux", a-t-il ajouté.  
La nappe, qui s'étend désormais en cinq rubans sur 25 km de long et s'éloigne des côtes corses, est pompée par plusieurs navires, notamment italiens, depuis trois jours.