Le ministre de la Transition écologique était hier en Corse pour suivre l'évolution de la nappe d'hydrocarbure consécutive à la collision de deux navires ce dimanche. Il s'est rendu sur zone en hélicoptère et a fait le point sur cet accident.
600 tonnes de fioul se sont donc déversés en mer, après la collision ce dimanche entre deux navires à une trentaine de kilomètres du Cap Corse. Alors que la dépollution effectuée par des bateaux italiens a commencé, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a fait le déplacement en Corse.Sur le remorqueur l’Abeille Flandre chargé de séparer les deux navires pour ne pas risquer de dommages supplémentaires ou de sur-accident pendant que les navires dépollueurs sont en action. pic.twitter.com/OduEbvFQlq
— François de Rugy (@FdeRugy) 8 octobre 2018
Il a survolé la zone pour mesurer l'ampleur des dégâts et il s'est voulu rassurant.
Le plan Polmar activé
L'accident a eu lieu à proximité des limites du Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate en Méditerranée. La nappe, qui s'étendait de manière discontinue sur une vingtaine de kilomètres ce lundi à la mi-journée, "est à l'extérieur" du parc et s'éloigne des côtes corses, a assuré le ministre.
Tous les moyens sont mobilisés, les équipes civiles et militaires, françaises et italiennes, sont à pied d'oeuvre et font tout pour que cet accident n'ait pas de conséquences écologiques
a-t-il poursuivi, avec l'activation du plan Polmar contre la pollution maritime et la mobilisation de sept navires français et italiens.
Les images de la Marine Nationale au dessus de la zone :
L'heure des questions
Selon le ministre, "des gendarmes ont été hélitreuillés sur les navires pour permettre d'élucider les circonstances" de l'accident qui s'est produit lorsqu'un navire roulier tunisien, l'Ulysse, parti de Gênes (Italie) vers Tunis, est entré en collision avec le porte-conteneurs chypriote, CLS Virginia, alors au mouillage à environ 28 km au nord du cap Corse.
À ce stade on ne peut pas dire ce qui s'est passé mais il est évident qu'il n'y a pas eu la veille à la barre du navire roulier car sinon la collision aurait pu être évitée
a affirmé M. de Rugy.
La première priorité, c'est de désincarcérer les deux bateaux
a indiqué M.Rugy, qualifiant la manoeuvre de "totalement inédite". "L'opération de désincarcération a commencé mais n'est pas terminée parce que c'est très compliqué, il y a presque dix mètres de la proue du navire roulier (...) qui est venu s'encastrer dans la coque du porte-conteneur".