Le bateau de l'association SOS Méditerranée, avec à son bord 230 migrants, est actuellement à Toulon où il a accosté peu avant 9 heures. Les premiers migrants sont arrivés à Hyères où ils sont hébergés.
L'Ocean Viking a été accueilli à Toulon, au sein de la base navale de la Marine nationale, ce vendredi 11 novembre. A son bord, 230 personnes, dont 57 enfants.
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Le bateau a accosté, sous escorte, un peu avant 9h, après 3 semaines passées en mer. Le préfet du Var a présenté ensuite, lors d'une conférence de presse, les conditions d’accueil des passagers, dont quelques-uns ont été pris en charge dès jeudi, à l'hôpital de Bastia, après avoir été hélitreuillés pas la Marine nationale.
Pour assurer leur prise en charge, les services de l’état ont mobilisé des moyens importants : près de 600 personnes.
Evence Richard, préfet du Var
Dans le détail : des policiers sont chargés d’assurer la sécurité des personnes et du site d’hébergement, situé sur la presqu’île de Giens à Hyères.
A la mi-journée, un premier bus est arrivé au centre d'hébergement dédié à leur accueil.
Des membres du Service départemental d’incendie et de secours et du Samu du Var sont également présents pour veiller à la situation sanitaire.
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Débarquement en cours
Dans la matinée, le préfet du Var avait expliqué que l’accueil des occupants de l’Ocean Viking "va se dérouler aujourd’hui et dans les jours suivants en trois étapes".
L’opération de débarquement, actuellement en cours, doit se poursuivre. Dès leur descente à terre, les passagers bénéficieront d’une visite médicale. Des "formalités administratives" seront également réglées dans le port d’après Evence Richard : "les services de la douane et de la police de l’air et des frontières procèderont à la notification aux passagers de leur placement en zone d’attente".
Selon nos informations, une prise en charge spécifique pour la cinquantaine d'enfants est prévue.
A midi, 50 migrants avaient déjà pu toucher la terre ferme après avoir passé une vingtaine de jours en mer.
Hébergement sur la presqu'île de Giens
Les 230 migrants doivent ensuite être transférés par bus au centre d’hébergement de la presqu’île de Giens, à Hyères. Là-bas, la procédure d’examen des demandes d’asile doit être lancée, encadrée par 16 agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Des vérifications de sécurité vont également être faites afin de s'assurer que les personnes sont éligibles au droit d'asile.
"Le centre d'hébergement a vocation à rester ouvert une vingtaine de jours" a précisé Evence Richard, le préfet du Var.
Accueil dans 9 autres pays européens
Plusieurs cars de la police aux frontières ont été aperçus dès ce jeudi 10 novembre à Toulon. Hier soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé les conditions d'accueil des 234 personnes qui étaient à bord de l'Ocean Viking.
Il a insisté sur le fait que le navire, arrivant sur "la base militaire de Toulon", ne permettra pas aux migrants de "sortir du centre administratif où on va les mettre, ils ne sont donc pas légalement sur le territoire national, ils ne sont donc pas sur le territoire national au sens juridique du terme".
Le ministre Darmanin a précisé également que la DGSI (les services de renseignement intérieur, ndlr) allait procéder à des entretiens pour vérifier "s'il n'y a pas de personnes dangereuses parmi ces personnes", avant d'obtenir un entretien pour savoir "s'ils sont éligibles à l'asile (politique, ndlr)".
Gérald Darmanin a par ailleurs expliqué que deux tiers de ces 230 personnes éligibles à l'asile seront accueillis dans 9 autres pays européens : la Croatie, la Bulgarie, le Luxembourg, la Roumanie, la Lituanie, Malte, le Portugal, l'Irlande et l'Allemagne, qui a accepté d'accueillir potentiellement 80 personnes.
Les premiers départs pour ces pays d'accueil se feront dès samedi après-midi a affirmé Gérald Darmanin. Le point final d'une longue traversée.
SOS Méditerranée réclame un accord européen
L’association SOS Méditerranée, qui organise des sauvetages de migrants en mer, a pris la parole à midi, ce vendredi, lors d'une conférence de presse organisée au Théâtre Liberté à Toulon.
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Elle a annoncé que 1300 morts avaient été cette année répertoriés en Méditerranée.
Xavier Lauth, le directeur des opérations, a évoqué la situation à bord du bateau ces dernières semaines. Des conditions difficiles, amenant beaucoup de fatigue. Il a également fait part de son soulagement et de sa colère, après l'imbroglio diplomatique qui a été au centre des débats pour savoir quel pays allait accueillir l'Ocean Viking.
La président de l'ONG SOS Méditerranée réclame que le droit maritime soit respecté et qu'un accord soit établi entre les Etats européens, précisant qu'une "attente de 3 semaines est scandaleuse aux portes de l’Europe", et qu'auparavant, une dizaine de jours était déjà insupportable.
Eric Zemmour à Toulon
L’extrême droite récupère quant à elle, le sauvetage des passagers de l’Ocean Viking. L'ancien candidat aux présidentielles a annoncé ce matin du 11 novembre vouloir se rendre dans la cité varoise.
Eric Zemmour, président du parti "Reconquête" et ancien candidat aux élections législatives dans le Var, a pris la parole à 14 heures, ce vendredi, devant les médias.
Il a donné son avis sur l'arrivée de l'Ocean Viking à Toulon ce jour. Pour lui, "la seule façon qu'il n'y ait plus de morts dans la Méditerranée" consiste à faire en sorte "que les migrants(ne) partent (plus) de leur pays."
L'ancien journaliste a également déclaré : "Il faut absolument alerter les Français que nous avons passé une nouvelle étape".
Derrière l'ancien candidat à l'Elysée, on a pu notamment apercevoir le Niçois Philippe Vardon qui a annoncé tout récemment son ralliement officiel au parti "Reconquête". Le quadragénaire est l'un des fondateurs du groupuscule d'extrême droite "Bloc identitaire" et un ancien cadre du Rassemblement national.
