L’ancien patron du RCT, visiblement dégoûté par la tournure des négociations avec l’actionnaire principal du club de foot toulonnais, annonce qu’il se retire du projet de reprise. Définitivement.
Sur son compte Twitter, un message, "Désolé amis toulonnais", assorti d'une chanson de Balavoine ,"Au revoir". Et c'est tout.
Après plusieurs mois de discussion, le projet de relance du Sporting Club Toulonnais par l'ancien patron charismatique du RCT semble bel et bien enterré.
Un au revoir définitif ? "Oui", répond Boudjellal.
"La base, c'est que je n'entendais travailler pour personne, et diriger le club. Il y a quelque chose qui nous sépare c'est le haut niveau quand même. Il n'a jamais connu", explique-t-il au sujet de Claude Joye, actionnaire principal du Sporting Club Toulonnais.
L'ex-patron du RCT enchaîne. "J'ai face à moi un président de 4e division. Pour la gestion d'un club de sport de haut niveau il ne peut pas."désolé amis toulonnais https://t.co/RUxJdnv4JQ
— Mourad Boudjellal (@mouradrct) May 18, 2020
"Il n'est pas conscient qu'en terme de management pour moi, c'est le niveau zéro. La seule chose qui l'intéressait chez moi, c'est le relationnel ? Qu'il se débrouille tout seul. Ça ne m'intéresse pas".
Entre Mourad Boudjellal et Claude Joye, les tensions sont montées d'un cran très rapidement.
Dans un interview publiée sur le site du club, Claude Joye évoque un "modèle de collaboration", et non plus une vente, ce qui semble avoir mis le feu aux poudres.
Le propriétaire du SCT a indiqué concernant les discussions avec Boudjellal "ne pas être vendeur, mais intéressé par sa venue en raison de son fort potentiel médiatique et économique".
Le Sporting Club Toulonnais qui n'a d'abord pas souhaité répondre, évoque "un pré-accord assujetti à une clause de confidentialité".
De quoi faire bondir Boudjellal. "C'est sa petite entreprise. Ce qui est important visiblement, c'est que ça reste à lui", s'agace-t-il.Interview de Claude Joye - SC Toulon https://t.co/HiWcS35B2g
— Sporting Club Toulon (@sportingtoulon) May 18, 2020
Et de conclure : "J'ai d'autres projets. Je vais retourner dans mon monde, mais je pars l'esprit tranquille, j'ai fait ce que j'ai pu."
Joint ce mercredi 20 mai, le directeur administratif du Sporting Club Toulonnais évoque un accord autour d'un "audit d'une quinzaine de jours à compter du week-end des 16-17 mai, convenu avec M. Boudjellal, que je suis chargé de recevoir".
Guillaume Deville affirme que le club souhaite jouer "la carte de l'apaisement", d'autant plus qu'avec la rétrogradation en Nationale 2 et le confinement, le SCT n'a "pas de visibilité sur la reprise".
Sur les réseaux sociaux, les réactions des Toulonnais déçus s'enchaînent. Certains espèrent coup de bluff de l'ex-patron du RCT. Pas sûr.