Les pompiers varois s'inquiètent des risques d'incendie avec la venue de 200.000 spectateurs pour le rendez-vous français de la Formule 1. Le Var est en alerte sécheresse et un début de pollution à l'ozone est prévu pour samedi 23 juillet.
Le Grand Prix de Castellet - le rendez-vous de la Formule 1 en France - se tient le week-end du 22 au 24 juillet. Et ce, malgré des conditions météorologiques difficiles : le département du Var est en vigilance orange canicule depuis quelques jours 70 communes du département sont passées en "crise sécheresse", dont la commune du Castellet et 31 degrés sont attendus dans la journée de samedi, selon les prévisions de Météo France. La forêt est dans un tel état de sécheresse que tout peut donner lieu à un départ de feu : le moindre mégot, les braises d'un barbecue, une panne électrique sur un véhicule ou un acte malveillant ", s'alarme Jacquet Baudot, pompier varois en charge du dispositif du Grand Prix du Castellet.
Une "aberration écologique", selon la section locale d'Europe Ecologie les Verts.
Pour faire face à ces risques, le SDIS du Var a mobilisé 200 pompiers sur le site, deux hélicoptères sont également disposés à des endroits stratégiques.
Dominique Lain, président des pompiers du Var, s'inquiétait dans un communiqué diffusé le 21 juillet, que la majeure partie de la flotte aérienne soit en Gironde et donc difficile à mobiliser rapidement. Jacques Baudot confirme : " Normalement, les flottes sont à Nîmes donc en 35, 40 minutes les hélicoptères peuvent arriver sur place. Mais là depuis la Gironde, ça prendrait plusieurs heures". Le chef du groupement ouest des sapeurs-pompiers du Var craint aussi des départs de feu simultanés : " on a un dispositif dimensionné pour répondre rapidement à un départ de feu mais s'il y a en a plusieurs, ça deviendra compliqué", explique-t-il.
Qualité de l'air à surveiller
Un début de pollution à l'ozone est également prévu dans le Var, ce samedi 22 juillet selon Atmosud, l'observatoire de la qualité de l'air dans la région PACA. Ce gaz polluant provient de la réunion de deux composés chimiques : l'oxyde d'azote, émis notamment par le trafic routier, et des composés organiques volatils, dont l'origine principale est l'activité industrielle ou les végétaux. Cette réaction chimique intervient sous l'action des rayons du soleil. Les conditions sont favorables à la création d'azote parce qu'on est dans une dynamique de départ en vacances, donc il y aura du trafic routier ce week-end et en plus on est en canicule", prévient Florence Peron, ingénieure d'étude à Atmosud. Ce gaz polluant peut provoquer une toux, de l'inconfort thoracique, une gêne douloureuse en cas d'inspiration profonde et de l'essoufflement.