La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, a officialisé ce weekend son ralliement à Eric Zemmour. Un positionnement qui n'a pas manqué de faire réagir la classe politique, en particulier les candidats à l'élection présidentielle. Un meeting durant lequel un militant a été filmé réalisant un salut nazi.
Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, qui ne porte plus le double le nom comme elle le faisait au début de sa carrière politique a officialisé ce dimanche son ralliement à Eric Zemmour.
J'ai la certitude que la recomposition politique va advenir, je crois de nouveau la victoire possible
a lancé l'ancienne députée FN (devenu RN) de Vaucluse, âgée de 32 ans.
Marion Maréchal s'est fait longuement applaudir par les 8.000 supporters du candidat Zemmour en faisant l'éloge de "la France fille aînée de l'Eglise".
Présenté comme un "tournant" de sa campagne, le ralliement de Mme Maréchal, dont la prise de parole suivait celle de Stéphane Ravier (ex-RN) et Guillaume Peltier (ex-LR), devait illustrer "l'union des droites".
Un salut nazi dans la salle
Suite à ce meeting, des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un participant du meeting de Toulon réalisant clairement un salut nazi.
Il s'agit d'un participant inconnu qui a été sorti du meeting. Aucun geste de la sorte n'est toléré dans nos meetings
a réagi l'entourage du candidat Zemmour interrogé par l'AFP.
Sur son fil Twitter, Geoffroy Didier, directeur de la communication de la campagne de Valérie Pécresse a ainsi commenté le geste :“Un salut nazi en plein meeting d’Éric Zemmour durant le discours de Marion Maréchal. La prochaine fois, ce sont des croix gammées ?”
“Pour rappel, l’un des agresseurs des militants de SOS Racisme au meeting de Villepinte avait un tatouage de la devise des SS sur sa jambe. Comme quoi, Zemmour sait rester cohérent”, a renchéri toujours via Twitter le président de SOS Racisme, Dominique Sopo.
La bataille de Tweet et de réactions à ce geste s'est prolongée par l'avis de l'ex-porte-parole de Sandrine Rousseau, aujourd’hui engagé aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.
Thomas Portes : "Et après on va encore nous dire que non l’extrême-droite ne sait pas construire sur les cendres de cette idéologie. La preuve en image. Le camp de la haine doit être mis hors d’état de nuire."
On se souvient que lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte en décembre dernier, des membres du groupuscule néonazi Les Zouaves avaient participé à l’agression de militants de SOS Racisme.
Que dit la loi ?
Dans le droit français, la provocation à la discrimination, à la haine, à l'injure ou à la violence raciale ou religieuse est lourdement réprimandée.
Les articles 23 et 24 de la loi de 1881, prévoient théoriquement une peine d'emprisonnement d'un an et jusqu'à 45 000 euros d'amende.
L'article R. 645-1 du code pénal prévoit également une amende de 1 500 euros pour « le port ou exhibition d'uniformes, insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l'humanité ».
Avec AFP