Un enseignant-chercheur de l'Université de Toulon travaille sur la courantologie, c'est à dire la dérive des déchets en mer. Selon lui, comprendre comment se déplacent les pollutions permettrait de mieux les prévenir.
Embarquement pour une sortie en mer, au port de Carqueiranne dans le Var. À bord, des scientifiques vont travailler avec des bouées un peu spéciales...
"Aujourd'hui on va essayer de comprendre la courantologie de la zone, c'est-à-dire comprendre les courants à la sortie de la rade de Toulon, vers la presqu'île de Giens, jusqu'à Porquerolles", indique l'enseignant chercheur Yann Ourmières.
Des bouées géolocalisées
Dix fois par an, des bouées sont déposées en mer. À l'intérieur, une sorte de téléphone qui envoie des SMS permettant de les localiser. "Elles ont été conçues pour ne pas opposer de résistance dans l'eau et dériver librement comme n'importe quel objet", explique Yann Ourmières.
Les données sont ensuite traitées dans son laboratoire de Toulon, elles permettent de corriger les simulations virtuelles des courants.
"Prendre des décisions en conséquences"
L'idée est de comprendre les courants marins et surtout le trajet d'éventuels objets en plastique afin de mieux les prévenir. "Le but du jeu n'est pas de pointer du doigt l'industrie humaine face à la préservation de l'environnement, mais de donner des éléments pour que les gens qui font du développement industriel et économique puissent prendre des décisions en conséquence", confie-t-il.
Le projet de Yann fait partie d'une étude européenne entre la France et l'Italie. L'étude prendra fin dans deux ans.