La directrice d'un cinéma de Toulon a ouvert l'une de ses salles obscures aux "gilets jaunes" ce dimanche, pour qu'ils puissent débattre et échanger.
"Je suis solidaire du mouvement des gilets jaunes, il y a longtemps que j’attendais que ça pète ! Et depuis 1968, il ne s’est pas passé grand-chose…" Certains de ces "gilets jaunes" se sont déjà croisés sur des ronds-points, aux péages ou dans les cortèges des manifestations. D'autres sont juste des sympathisants du mouvement. Tous sont venus dans cette assemblée pour croiser leur point de vue.Les plus investis ont déjà participé à d'autres réunions. Aujourd'hui dans cette salle de cinéma, chacun partage son expérience.
Je fais partie du "pôle réflexion" des "gilets jaunes" Bandol. On écrit des trucs, on réfléchit. Ce que j’attends maintenant très rapidement, c’est que les choses avancent. J’ai l’impression qu’on n’avance plus… Je m’essouffle.
Créer des pôles de réflexions, instaurer des permanences, diffuser ses idées : les "gilets jaunes" cherchent à se coordonner. Faut-il participer au grand débat proposé par Emmanuel Macron ? Le boycotter ? Là encore, on débat...
La crainte c’est que ce débat soit manipulé par des groupes qui veulent faire passer des idées rétrogrades, qui nient les droits comme le mariage pour tous…
Malgré les points communs, ici chacun restera libre de répondre à l'invitation du grand débat, ou pas.
REPORTAGE Mélanie Frey, Francis Di Cesare, Laëtitia Patris de Breuil :