C'est le poumon de la Méditerranée. Les posidonies sont une source essentielle d'oxygène dans les fonds marins, indispensables pour la biodiversité. Mais les herbiers sont menacés par le mouillage des bateaux. Un arrêté visant à les protéger a été présenté à la préfecture maritime de Toulon.
C'est une plante marine protégée par un arrêté du 19 juillet 1988 que l'on trouve en Méditerranée. Les herbiers de posidonies (Posidonia oceanica) occupent 25% des fonds marins. Ils constituent à la fois un puits de carbone et une des sources d'oxygène les plus importantes. C'est pour cela qu'on surnomme la plante " poumon de la Méditerranée". C'est dire le rôle essentiel des posidonies, qui accueillent par ailleurs 25% des espèces animales et préservent de l'érosion des sols.
Un arrêté pour un bon usage des espaces maritimes
Le trafic maritime en Méditerranée est important, et les bateaux au mouillage dans des lieux très fréquentés sont préjudiciables aux forêts de posidonies car les ancres arrachent ces plantes. A Toulon, la préfecture maritime de la Méditerranée a organisé une conférence de presse pour expliquer la nécessité d'un arrêté : elle veut favoriser la bonne utilisation de l'espace maritime.
Objectif : permettre à terme la définition de zones de mouillage, avec une interdiction dans certaines d'entre elles aux bateaux de plus de 24 mètres.
Pour Thierry Duchesne, adjoint au préfet maritime, le navigateur devra savoir quelles sont les zones protégées, quelles sont les zones de mouillage aménagé. Le contrevenant s'exposera à de fortes amendes.
L'arrêté est mis en consultation et devrait être à la signature dans les prochains jours pour une application avant l'été 2020. Des arrêtés locaux établiront les règles rade par rade en Méditerranée.
L'enjeu est majeur de l'avis de tous les spécialistes. Et avis aux plaisanciers : d'ici peu, on ne pourra plus jeter son ancre n'importe où !
Quel impact des ancres de bateaux sur l'herbier de posidonie ? La réponse en vidéo https://t.co/zWgJbCPRm6 pic.twitter.com/0bNKtPKUjn
— Sauvons l'eau (@SauvonsLeau) 26 avril 2019