Le tribunal administratif de Nîmes a rejeté le recours en référé de la LPO et de l'association FERUS. Les deux associations s'opposent à un arrêté préfectoral autorisant l'abattage de deux loups dans le Ventoux.
La LPO et FERUS, une association de protection du loup, espéraient obtenir l'annulation de l'arrêté pris par le préfet de Vaucluse fin septembre. Il autorise l'abattage de deux loups dans le Ventoux par des tirs de prélèvement. Ces derniers permettent de tuer des loups, loin des troupeaux et hors action de prédation.
Dans un communiqué publié ce vendredi, les associations dénoncent une "surenchère destructrice et inutile".
"Tuer des loups au hasard, loin des troupeaux, risque de déstructurer une meute et amener les loups survivants à privilégier la prédation d’animaux domestiques, plus facile d’accès pour des individus isolés. Moins de loups et plus d’attaques, une logique insensée, qui ne profite ni aux éleveurs, ni à la nature" assurent-elles. "Les tirs de prélèvements doivent rester une exception et non une option de facilité" ajoutent-elles.
FERUS rappelle qu'en 2020, 79 loups ont déjà été abattus.Nous espérons qu’il n’y aura pas de deuxième arrêté si les tirs échouent. En effet, les troupeaux quittent les estives.
De leurs côtés, les éleveurs dénoncent la multiplication des attaques de loups dans les troupeaux de brebis. Ils en ont recensé une trentaine l'an dernier sur le Ventoux.