Apt : une mère mise en examen après la mort de son petit garçon

La mère nous avait accordé une interview après la mort de son fils de 4 ans. Aujourd'hui, elle est mise en examen pour non dénonciation de crime. Idriss est mort en janvier à Apt (Vaucluse) à la suite de coups. La tante du garçon et le compagnon de celle-ci sont mis en examen pour homicide.

La mère d'Idriss nous avait accordé une interview le 20 janvier, quelques jours après la mort de son fils. Elle parlait de son enfant en disant :

C'était un ange, c'était un amour, c'était toute ma vie"

Elle a été présentée à un juge d'instruction du tribunal de grande instance d'Avignon hier mardi et est mise en examen pour "non assistance à personne en danger et non dénonciation de crime". Elle a été placée sous contrôle judiciaire.

On considère qu'elle sait et qu'elle a gardé le silence"

a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Avignon, Bernard Marchal.

Voir le témoignage de la mère au lendemain de la mort de son enfant, le 20 janvier dernier :

La tante et son compagnon

La tante du garçonnet et le compagnon de celle-ci gardaient l'enfant avant son transfert à l'hôpital, ils sont mis en examen pour "homicide" et ont été déférés. Le parquet a demandé leur mise sous écrou.

Des coups portés à la tête

L'autopsie avait montré que le petit Idriss est mort des suites de coups portés à la tête. Le garçonnet souffrait d'un retard moteur, il est mort deux jours après avoir été admis dans un état désespéré à l'hôpital de la Timone à Marseille.
 

Une multitude d'hématomes 

C'est elle qui avait alerté les pompiers le 15 janvier, inquiète de l'état de santé de son fils qu'elle venait de récupérer après l'avoir confié deux jours à sa soeur. Les trois protagonistes "sont dans le déni, alors qu'on a des expertises médicales" qui attestent que les coups mortels ont été portés lorsque l'enfant était sous la responsabilité de sa tante et de son compagnon, a ajouté M.Marchal. L'autopsie avait révélé "une multitude d'hématomes sur le corps et la face" pouvant être d'origine accidentelle, ainsi qu'"un hématome sous-dural laissant présumer l'intervention d'un tiers", avait indiqué le procureur.

Mauvais traitements et violences

Le parquet avait ouvert une information judiciaire contre X, notamment pour des faits de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, non-assistance à personne en danger, non dénonciation de mauvais traitements et violences depuis le début de l'année 2016.