Les armes de reconstitions historiques sont menacées de disparition à cause des attentats

Après l'attentat de l'hyper cacher en janvier 2015, les enquêteurs ont découvert que les armes d'Amedy Coulibaly étaient d'anciennes armes démilitarisées puis remilitarisées. Conséquence, la législation oblige les collectionneurs à certifier leurs armes

Janvier 2015, cinq personnes sont tués dans l'attentat de l'hyper cacher. Plus de deux après, dix personnes sont placés en garde à vue, elles sont soupçonnées d'être impliquées dans la fourniture d'armes à Amedy Coulibaly. Certaines de ces armes avaient été neutralisées (démilitarisées) puis remisent en fonction.
Aujourd'hui, la législation oblige les propriétaires à faire certifier leurs armes de collection.
Stéphane Orlando est président de l'association "Mémoire de poilus", il participe régulièrement aux reconstitutions historiques de la guerre 14/18, avec costumes, véhicules et armes d'époques. La plupart d'entre elles sont de vraies armes, neutralisées.

C'est une arme qui ne peut plus fonctionner, il y a un poinçon de Saint-Etienne, le piston est soudé, on ne peut plus introduire de projectiles

explique Stéphane Orlando. Pour lui, faire certifier ces armes représentent un coût important et certains collectionneurs ont plusieurs armes anciennes.


Les véhicules de collection sont menacés de destruction

Mais le véritable problème concerne les véhicules de collection, ce char de l'armée française était sur le chemin des dames en octobre 1917. Il est peut-être condamné à la destruction ou à servir de décor dans un jardin. Aujourd'hui, il n'existe plus aucun service pour délivrer un certificat de neutralisation.
Toutes ces associations sont dans l'impasse, elles craignent d'être poursuivies pour infraction à la législation sur les armes. Elles menacent de boycotter toutes les manifestations de reconstitutions historiques.
Un collectif s'est formé, il doit être reçu au ministère de la défense, vendredi prochain.
Sans ces associations, c'est une partie de notre mémoire collective qui risque de disparaître...

Reportage : Robert Papin et Alban Poitevin

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