Mardi, les gendarmes d'Avignon ont démantelé un vaste trafic de voitures. Neuf personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une "escroquerie en bande organisée"
L'enquête durait depuis plusieurs mois avant cette opération d'envergure des gendarmes de la compagnie d'Avignon. Mardi, pas moins de 58 militaires ont démantelé un vaste trafic de voitures sur le secteur d'Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon. Lors de l'opération, neuf personnes ont été arrêtées, huit hommes et une femme, tous âgés de 29 à 55 ans. Ils ont été placés en garde à vue pour le chef "d'escroquerie en bande organisée". Il s'agit maintenant pour les enquêteurs de déterminer le rôle exact de chacun des protagonistes.
L'escroquerie en bande organisée
Selon les gendarmes, l'escroquerie était parfaitement organisée, autour d'un gérant, d'un adjoint, la complicité d'un garagiste professionnel, d'une secrétaire et de plusieurs commerciaux. Ils achetaient des voitures, âgées ou accidentées, puis les retapaient, les modifiaient avant de les revendre sur le site "Le bon coin". Grâce à du matériel technique, notamment un ordinateur spécialisé (la valise), le garagiste modifiaient les paramètres des voitures, comme le kilométrage. Une voiture était annoncée à la vente avec un kilométrage affiché de 70.000 km alors qu'en réalité, elle avait 200.000 km. Les escrocs présumés s'intéressaient surtout aux petits véhicules et non aux grosses cylindrées. Pour le moment, les enquêteurs auraient confirmé 13 escroqueries. Les protagonistes agissaient sur les secteurs d'Avignon, les Bouches-du-Rhône et le Gard.Au départ de cette enquête, les gendarmes d'Avignon étaient sur une autre affaire. Un garagiste situé à Avignon avait été victime d'une usurpation de son numéro professionnel (numéro de SIRET). Avec ce numéro et de l'identité du garagiste, les escrocs présumés avaient accès aux documents administratifs des véhicules qu'ils mettaient en vente.
Dès hier soir, certains interpellés ont été présentés au juge d'instruction, en vue de leur mise en examen pour "escroquerie en bande organisée". Ils pourraient être placés en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Dans cette affaire, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.