Avignon est en pleine campagne d'abattage d'arbres. Près de 400 d'entre eux doivent être abattus en raison de leur contamination par le chancre coloré. Pour les écologistes, il n'y a pas d'urgence, d'autant que des expériences de traitements semblent "prometteuses".
Avignon n'est pas la première ville de Provence à devoir faire face au chancre coloré, ce champignon destructeur pour les platanes, importé des Etats Unis à la fin de la seconde guerre mondiale. Depuis, il n'a cessé de faire des ravages, asphyxiant littéralement les arbres.
Des dizaines de milliers de platanes ont dû être abattus ces soixante dernières années, car la contagion est fulgurante. Le chancre se glisse dans la moindre blessure, et met entre deux mois à trois ans pour parvenir à la mort du platane.
Avignon n'a pas échappé au champignon. Une campagne d'abattage de 387 arbres a été plannifiée sur les années 2015, 2016 et 2017. La commune est contrainte par un arrêté ministériel.
Les écologistes, pour leur part, réclamaient plus de temps, estimant qu'il n'y a pas de grande urgence. Une expérimentation de traitement est en cours sur le canal du midi, et s'annonce "prometteuse".