Douze départements ont été placés en impact sanitaire élevé face pour les pollens d'ambroisie. Cinq questions sur cette plante allergisante, à Jacques Léon, pneumologue à Avignon. Le département du Vaucluse est particulièrement impacté.
Le réseau national de surveillance aérobiologique a placé le département du Vaucluse en impact sanitaire prévisionnel élevé pour les pollens d'ambroisie. Cette plante "envahissante" peut provoquer des allergies. Cinq questions à Jacques Léon, pneumologue à la clinique du Rhône Durance, à Avignon, en Vaucluse.
L'allergie aux pollens d'ambroisie est-elle fréquente ? Quels symptômes ?
Une personne sur trois a des allergies. Celle aux pollens d'ambroisie est rare, mais peut être violente. Pour les personnes asthmatiques, elle peut aggraver l'asthme chronique, et nécessiter d'aller aux urgences. Je dois avoir quatre ou cinq patients concernés sur ma patientèle.
>>> Retrouvez la carte du risque d'allergie au pollen sur ce lien.
Le Vaucluse est-il un territoire particulièrement propice à cette allergie ?
Ce sont les Américains qui ont introduit cette plante, notamment durant la Seconde Guerre mondiale. Le sud de la France a été particulièrement concerné. Avec le réchauffement climatique, cela pourrait encore s’étendre. Le Vaucluse est un département assez rural, c'est la raison pour laquelle il y en a pas mal.
Quelle est la période propice au pollen d'ambroisie ?
La période la plus propice est du 15 août au 15 octobre. L'ambroisie aime l'humidité, la période fin août début septembre est particulièrement favorable.
Qu'est-ce qui peut être fait pour traiter l'allergie ?
Pour les personnes qui font de l'allergie, il faut leur donner des antihistaminiques, associé à un traitement anti-inflammatoire. On peut également être désensibilisé, même si cela n'est pas toujours efficace.
Et pour prévenir les pollens ?
Pour prévenir les pollens, la plante pousse début juin. La pollinisation se fait deux ou trois mois plus tard. Il faut bien nettoyer le bord des routes et des canaux.