Festival Off d’Avignon : #Balancetonoff veut dénoncer les dérives des locations de salles de théâtre

De 10.000 et 25.000 euros, c'est ce que doivent débourser les compagnies de théâtre pour la location d'une salle pendant le festival Off d'Avignon en juillet. Le magazine culturel marseillais Zibeline appelle à dénoncer ces pratiques en lançant le hashtag #balancetonoff.

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On a l'habitude de présenter le festival Off d'Avignon comme le plus grand théâtre du monde : près de 1500 spectacles, plus de 1 000 compagnies, près de 8 000 artistes présents dans 127 lieux à travers la ville en juillet. C'est aussi un marché très lucratif pour certaines scènes à en croire les compagnies de théâtre qui doivent débourser des sommes astronomiques pour pouvoir se produire... 

Briser l'omerta


Le journal culturel marseillais Zibeline a décidé de briser l'omerta en lançant le hashtag #Balancetonoff. Il appelle les compagnies à dénoncer les propriétaires de salle qui profitent "grassement de la dépense culturelle des citoyens et des artistes".

Le créneau de deux heures se loue entre 12 000 et 25 000 euros, chaque salle en enchaîne 7 ou 8 dans la journée, et certains « théâtres » ont plusieurs salles

relate le journal, qui précise que les loueurs de salle n'ont aucune obligation de rendre public leurs tarifs.

Dénoncer les "marchands du temple culturel"


Le journal Zibeline relaie l'initiative des Sentinelles, la fédération des compagnies professionnelles du spectacle vivant qui a mis en ligne une pétition la semaine dernière pour dénoncer "une course effrénée à la rentabilité":

Savez-vous que dans certains théâtres d’Avignon les spectacles se succèdent à un tel rythme (jusqu’à 10 par jour) que les spectateurs ont à peine le temps d’applaudir à la fin ?

Conséquence, même en faisant salle comble, "une compagnie est condamnée à s'endetter", accuse la fédération. 

Un questionnaire anonyme


De son côté, Zibeline a mis en ligne un questionnaire pour "balancer les abus du off (prix du créneau et conditions d’accueil). Dans les théâtres mercenaires, dans les théâtres permanents. Afin qu’on mesure comment l’argent des artistes et du public profite aux marchands du temple culturel." Le journal espère collecter un maximum d'informations d'ici le mois de juin pour publier le résultat de son enquête avant la prochaine édition du festival.  


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