Vingt-quatre heures après avoir été peinte, la fresque murale représentant Emmanuel Macron en Adolf Hitler, le nombre "49.3" inscrit en guise de moustache, a été effacée ce matin.
"Sur demande de Joël Guin, président de la communauté d'agglomération du Grand Avignon, et de Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, les services du Grand Avignon sont mobilisés pour faire enlever dès que possible la nouvelle fresque de l'artiste Lekto", expliquait la communauté d'agglomération dans un communiqué. Cette fresque a été recouverte par de la peinture blanche tôt mardi matin, a constaté France Provence-Alpes.
"A la suite des réactions et de la polémique grandissante suscitées par la nouvelle fresque située sur le parking des Italiens à Avignon, la préfète du Vaucluse a convenu avec le président du Grand Avignon, propriétaire des lieux, de son effacement", a abondé la préfecture.
Cette peinture murale, réalisée sur un transformateur électrique à l'entrée nord-est d'Avignon, en bordure d'une route départementale, dépeint le chef de l'Etat en costume, les cheveux grisonnants et les chiffres "49.3" (en référence à l'article de la constitution utilisé pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, NDLR) lui faisant office de moustache.
Le message "Non merci" encadre en grosses lettres ce portrait d'Emmanuel Macron, tandis qu'en bas à gauche de la fresque, en plus petit, est inscrite la mention: "si jamais... peinture satyrique".
Cette oeuvre de street-art est signée par le graffeur Lekto, dont une précédente peinture murale réalisée au même endroit fin juin avait déjà été effacée, à la demande de la préfecture de Vaucluse.
L'économiste Jacques Attali y était représenté en marionnettiste manipulant un Emmanuel Macron-Pinocchio, ce qui avait suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux où le caractère antisémite de la fresque avait été dénoncé.
(avec AFP)